lundi 1 septembre 2014

Dans les flaques


Ce que je vois dans les flaques
Rugueuses ?
Est-ce là ton visage dessiné dans l’esprit
Ton souffle qui imprime un mouvement
Sans rien dire
Ton regard perdu depuis longtemps
Moi éperdue
D’avoir raté l’ondée
Qui semblait redonner vie




Penser que j’aurais pu te toucher  
 
Que je t’ai touché
Au-delà du lexical
Des rencontres de gare
Des étoiles éparpillées sur le tarmac
Ton écharpe d’azur
Seule concession au froid
Ta démarche assurée
Les traversées des rues
petit bonheur la chance
Nos pas bercés par les nuages
Aveugles au trafic gommé
notre émoi
La chaude proximité d’un ascenseur étroit
Les lamelles ombrées
Pour cacher nos soleils
Des percées vers le ciel
Une flèche qui clame
Les gouttes sous le parapluie exigu
le roulis d’un train
Imaginaire et réel
Des silences étouffants
Qui fossilisent le désir
Si...
Te parler
À nouveau

Ce ne sont que des ronds dans l’eau
Auxquels j’ai donné consistance
Des semblants de vérité
Disparus dans ton néant
Le soir
Je veille
Nos souvenirs éteints …




 

9 commentaires:

  1. Tout simplement beau, fragile et émouvant.
    Bravo!

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  2. Trouver dans les flaques les flèches qui clament. Joli programme.

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  3. @ almanito
    Merci !

    @ Phil
    Peut-être est-ce là le coeur du texte parce que les flèches sans jamais atteindre leur but continuent de vibrer...

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  4. Trés beau texte dans lequel la nostagie est presque palpable. Qui me fais penser que j'ai longtemps et partout cherché un visage aimé.Nos amours perdus nous laissent orphelines.

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    1. Chère Claire,
      Nous les femmes n'oublions jamais les visages aimés. Serions-nous d'éternelles orphelines ? Amicalement.

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    2. Je ne suis pas d'accord! Nous ne sommes pas d'éternelles orphelines, nous portons la vie en nous, nous la transmettons, et elle vibre malgré la nostalgie, malgré la pesanteur!
      Donner forme à la douleur de l'absence ou du regret, comme Saravati sait si bien le faire dans ses poème, n'empêche pas la vie de continuer et les femmes de s'émerveiller de toutes ses potentialités.

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  5. C'est un très beau texte, très émouvant...

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  6. Très très beau. Des ronds dans l'eau, frémissements de vie. Tout est là même si ça n'est qu'en pensée. Tout vit et se vit.
    Amities

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  7. Je me glisse dans le commentaire de Corinne !
    Une belle réflexion poétique !

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