mercredi 27 octobre 2010

Départ ?



Dessin Marlène
Publié dans Blog à 1000 mains

Tu n’as pas compté les étoiles ce soir
Petite Fée.
Tu n’es pas apparue à l’embrasure
Tu n’as pas soufflé sur le vent
Entre les volutes de ton balcon
Ni éteint l’allumoir des réverbères.

Entre les pans de la lune
Qui se mire derrière les nuages étroits
Tu n’as pas annoncé la couleur du temps.


Où es-tu, Petite Fée ?
Dans quel royaume dévasté
Cultives-tu cette nouvelle passion
De l’absence ?

vendredi 22 octobre 2010

Pause

Un voyage éclair sans orage, j'espère

lundi 18 octobre 2010

Matin sans ivresse




Ce matin-là
un matin apparemment
comme les autres
tu avais oublié de me dire
bonjour
ou feint d’oublier.
L’écran était resté éteint
muet
et j’avais beau guetter quelque étoile.
Rien.
Ce matin-là
pourtant était
le début d’une nouvelle routine.
Sans toi.
Sans rires
sans escale
pour scander le rythme de mes jours
sans rythme.
Ce matin engourdi
piteux
inepte
où notre barque a pris l’eau
et n’est jamais remontée
à la surface.
Ce matin
après tant d’années,
toujours aussi froid dans ma mémoire

mercredi 13 octobre 2010

Vacances-bruine à Ostende




Je regarde la mer
Sur la vieille carte postale jaunie
Fraîchement sortie d’un coffret argenté
Piqueté d’un embryon de rouille
Du fond de mon grenier
Du fond de ma mémoire

Je me souviens
Week-end d’exil
Deux adolescentes en mal d’amour
Ce petit hôtel modeste
Désert en ces pluvieux jours de février
On mangeait en silence ce copieux repas du soir
Sans même entendre une mouche voler
Dans le resto ouvert rien que pour nous
Ils attendaient sans doute que l’on fasse vite
Pour fermer et récupérer un peu des longues stations debout des saisons estivales sans répit.

C’était la mode des parapluies transparents
Qui enveloppaient tout le haut des silhouettes

Et cette promiscuité avec le corps arqué
Qui leur permettaient de résister au vent
Chacune dans sa coque emmitouflée
Voix estompées sous la houle des vents

Malgré la bruine transformée en presque gouttelettes de brume
Nous avions l’impression de voir où nous marchions
Sur les pierres grises de la digue
Sur les coquillages écrabouillés dans le sable des dunes
Et les bancs de sable inondés et déserts.

mardi 5 octobre 2010

Un visiteur



























Sous les combles
Craquelants
Fissurés de juillet
Un lézard les observait
Ne comprenait rien
À ces gestes fiévreux
Ces mouvement irraisonnés
Murmures entrecoupés de gémissements
Ou l’inverse

L’heure de la sieste était sacrée
Pourquoi y déroger
Ces humains
Étranges

Dans un moment de clairvoyance
Au milieu des ébats
Elle le vit
Et poussa un grand cri
Un vrai, cette fois

Le charme était brisé
Le lézard effrayé
Se faufila par l’interstice
À peine visible
D’où il était venu

L’homme
Soudain neutralisé
Se retourna brutalement
De son côté
En grognant