
La mer c’est ma vie
Lui disait-il
Même sous la pluie
Même l’hiver
Même dans la tourmente
Si tu veux me connaître
Il faudra patienter
Encore et encore
Que la mer ne veuille plus de moi
Elle souriait
Elle écoutait ses paroles
Sans comprendre
La lourdeur des mots
Leur signifiance démesurée
Leur impact sur un avenir
Aléatoire
Tributaire de la mer
Plus que des sentiments
Elle se disait qu’il se lasserait
De cette eau gloutonne
Qu’il reviendrait
Et ne la quitterait plus
Parce que son attachement pour lui
Était plus que quelques tonnes de vagues
Qu'il finirait par comprendre
Il lui expliquait le bateau
Ses voiles
La soute
La poupe
La proue
Les belles boiseries du capitaine
Et la couche étroite où dans ses courtes nuits
Il penserait à elle
Elle souriait au loin
Elle savait déjà qu’il était
En partance
Qu’il était déjà parti
Et que ses baisers auraient le goût du sel.
la mer
RépondreSupprimerl'amer
la mère
l'âme erre...
peux pas dire mieux que JEA
RépondreSupprimerlutter contre tout un monde... avoir le monde en rival... amusant, j'ai écrit un truc comme ça un jour (jeté, je crois), il n'y a rien à faire contre cela..
RépondreSupprimerLa mer ne libère jamais ses amoureux, je crois.
RépondreSupprimerVaines attentes d'un toujours...et baisers salés durant de courtes haltes.
Bien beau ce texte.
Bon il fallait le retenir...avec de grands filets violets d' amour!
RépondreSupprimerhttp://1.bp.blogspot.com/-mkFNyjh9RZE/TsQe6c0DuII/AAAAAAAAAbk/9u7mfa_rhCQ/s400/29102011338.jpg
Et si la séparation resserrait des liens qu'un quotidien partagé risquerait d'engluer?
RépondreSupprimer@ JEA
RépondreSupprimerL'amer tue mais j'espère que non !
@ Muriele
Alors, je n'ajoute rien !
@ Aléna
Pourquoi tu mets tout à la poubelle ?
Parfois certaines choses bonifient en vieillissant, il suffit de faire quelques ajustements...
@ Colo
Un arrière-goût de "Pêcheurs d'Islande " ?
@ Verus
Avec un aussi joli filet, qui ne laisserait prendre ?
@ Michèle
On peut se consoler en disant ça.
Lendemain de Thanksgiving, le jour où nous devons mercis. MerciS, et au pluriel, à toi que je n'oublie pas.
RépondreSupprimer@ Lise
RépondreSupprimerMerci à toi.
J'ai appris pour Lucien, les millions de mots sont tous tristes, j'ai regardé son site et ses oeuvres si belles, certaines à la façon de Magritte, son regard si particulier sur les choses qu'il rendait plus jolies !
Dans la famille de ma femme, il y a toujours eu beaucoup de marins, et la fortune de mer, ils connaissaient pour y avoir laisé des leurs.Ton poème évoque bien cette attirance pour la mer, impossible à combattre,qu'éprouvent beaucoup de bretons, malgré ces drames.
RépondreSupprimerRoger
@ Roger
RépondreSupprimerLes éléments sont parfois vecteurs d'addiction, la mer en témoigne par tous ceux qu'elle a hypnotisés. Même si c'est relié à une souffrance, l'attraction est toujours là ; peut-être qu'un marin à terre n'est autre qu'un orphelin !
Le souvenir salé de ce que l'on a aimé, larmes pour de vraies ou celles de la mer ?
RépondreSupprimerIl ne lui reste plus qu'à se changer en sirène...
RépondreSupprimer@ cari carito
RépondreSupprimerUn juste dosage des deux !
@ Marcelle
Mais c'est qu'elle n'aime pas l'eau...