dimanche 3 juillet 2011

Pèlerinage




C’est un pèlerinage
Sans but
Sans lieu de culte
Sans idole
Le même voyage
Euphorique la dernière fois
Ici descendu en flammes
Dans les rougeurs ardentes de l’automne

Ta virtualité toujours aussi palpable
Cette fois-ci
À sens unique

Sur les mêmes routes
ton visage dessiné
Sans traits
ta voix modulée
Sans timbre
Ton rire éclaté
Sans écho

Les sommets suisses
Fondus dans la neige précoce des brouillards
Me narguent de ton absence

Je roule en silence
En écoutant mon cœur troublé par l’arythmie
traverser les fissures goudronnées.




7 commentaires:

  1. Satie sublime, votre pèlerinage intime, comme un bonbon à la gomme mâché dans l' avancée de vos pensées...

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  2. @ versus
    Satie, oui, sublime.
    Pour le reste, ce bonbon qui colle à mes pensées, comme un sparadrap, il faudra bien m'en dépêtrer !

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  3. Un voyage pour oublier ou se rappeler, peut-être le vivre.

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  4. écraser le bitume et ce qui s'y est empreinté...les fossiles -traces indélébiles- restent à jamais dans la poche. Il faudrait pouvoir les semer et ne pas être Petit Poucet...

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  5. se rappeler encore et encore pour émousser le tranchant du souvenir

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  6. "en écoutant ... troublé par l'arythmie... fissures goudronnées ..." ...
    Comme il n'y a pas de virgules dans votre texte, différentes interprétations possibles de ce dernier paragraphe. gem bien.

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  7. @ Gérard
    Les souvenirs ne doivent pas empêcher de s'ancrer dans le présent.

    @ Corinne
    dans la poche ou dans la tête, les cailloux font toujours des trous.

    @ Madame de K.
    Tu as dit des souvenirs coupants, aie, je mets mes gants anti-épineux !

    @ anonyme
    avec un peu (!) de retard, bienvenue ici.
    La ponctuation est parfois un moyen de brouiller les pistes ...ou de les élargir !
    Merci.

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