lundi 27 juin 2011

Muse



Ton cœur
Bien plus qu’accroché
Les sangles souples de tes seins
Et ce fleuve tranquille
Où se noie ta sueur

Les blés de tes cheveux
Qui fleurent bon la moisson
Et l’or dans tes yeux verts
Qui me pète au visage

Ne manque que ta voix
Sur la toile
Enfermée
Ne manque plus
Que le souffle rauque
De ta bouche endormie …
Un dernier coup de pinceau
Pour dire
C’est terminé

7 commentaires:

  1. j'aime beaucoup la 2e strophe
    et aussi le coup de pinceau final qui rompt le rythme

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  2. Magnifique " Les sangles souples de tes seins " ! Une vraie montagne pour y accrocher nos mains rassurées et qui refusent ces sauts stupides à l' élastique et leurs sangles inutiles désormais.
    Une authentique beauté plastique !

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  3. c'est vrai qu'elle est inspirante cette muse, j'aime beaucoup sa pose et les plis de ses voiles. cette muse de la toile à qui il ne manque qu'un peu de chair palpitante et la présence vibrante d'une voix : je l'ai reconnue : c'est l'une d'entre-nous, c'est elle, et ce pourrait aussi bien être toi... bises.

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  4. franchement, je trouve un vrai progrès dans ton travail - un truc changé, de plus en plus clair et transparent...

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  5. @ Muriele
    Tu aimes donc les coups de pinceau terminateurs

    @ versus
    Ensanglebeautés !
    Merci à vous, pour ce regard pas élastique ...

    @ carole
    ou toi, peut-être, mais relève donc la tête :-)

    @ aléna
    Disons que parfois l'inspiration du moment éclaircit la vision des choses, c'est sympa ce que tu dis !
    (j'espère que tu viendras encore errer par ici malgré le profond silence chez toi !)

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  6. "Muses, pour favoriser cette petite musique intérieure"

    Ah muses, quelles sources d’inspiration êtes vous donc, qui me donnez des ailes et faites virevolter ma plume sur une feuille en damier.
    Qui pourrait décliner dans un autre genre, et sur le thème de la grâce et de la beauté tant de perfection achevée.

    Sources et résurgences de ce flot intérieur, canalisant une énergie créatrice, rappel de la mémoire, incitatrices et tentatrices, de fait actrices dans l’acte de révélation au monde d’une certaine pensée.

    Certains qui ont des prétentions (pourquoi pas des pré tensions) s’érigent en prétendants et courtisent la muse, en fait souvent il s’en amusent et à la ressasser ils l’usent.
    Mais pour la recension il faut plus de patience et moins de génie, dans l’art de collecter, compiler et valoriser.

    Les plus courageux, agriculteurs de leur état, labourent des champs notionnels, sèment à tout va des mots sur un canevas serré et récoltent parfois de ce semis quelques rares amis.
    Suis-je inconsidérément lié à cette muse au point d’abuser de ses bontés coupables et ne plus rester trop longtemps affable, devenant alors affabulateur à mes heures, je perds de ma grandeur.

    Quand dans l’allée du temps je musarde gentiment c’est que la table de travail me rebute trop hardiment et repousse mes assauts plus tardivement.

    Comment expliquer cette addiction autrement que maladivement quand revenant des Maldives on se jette sur la feuille pour noircir des pages convulsivement.

    A toute chose muse est bonne, a toute muse une respiration qui détonne, enfin elles comptent tant, ne décomptent pas le temps et amènes, amènent parfois doublement au contentement.
    Généreuses et protectrices elles entretiennent la verve, fourbissent le harnachement, soignent le panache mais taillent à la hache quand la prose s’égare en chemin de traverse.
    Les muses sont consubstantielles de cette présence qu’on n’ose appeler du ciel, circonstancielles elles assemblent voyelles et consones qu’on sonne à la première occasion.
    En cas de trou d’air, invocation, on les convie à la récréation pour retrouver un souffle, une longueur de phrase et cette mise en phase superbe et à propos.

    Indispensables elles nous flattent par leur présence légère, immanentes mais aussi passagères, on les voudrait plus assidues quand la transe vient.

    Telles sont les muses en leur fonction première qui jamais ne nous coupent de notre propos en cours de croisière, elles ont été les premières à nous aider à couper les aussières.

    Attentives et aidantes, patientes et revigorantes, ce sont de notre génération pas spontanée les co facteurs obligés, leur absence peut tant nous affliger qu’à leur retour nous sentons les alizés.

    Bonjour Saravati, sais tu où on peut contacter Bohren et s'il est toujours joignable, merci

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  7. Bonjour Thierry
    Merci pour cette panégyrique des muses où on retrouve ta verve !
    En ce qui concerne Bohren, le personnage semble avoir disparu de la blogosphère, j'ai bien reconnu son style dans un blog qui a très vite disparu comme les précédents.
    Pour ta gouverne, lire :
    http://feuillesd-automne.blogspot.com/2010/11/chr-bo-amicalement.html

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