
Elle n’aimait pas le savon
Ou transpirait beaucoup
La fille trapue
Aux bas constamment fléchés
J’essayais de sentir le souffle du vent
Pour dissiper les effluves
Ce jour-là
Dans la salle de gym
On me l’imposa comme voisine
Sur le cadre
Je voyais bien
Sa figure rouge
Constellée de sueur
N’était pas très sportive
Sans attendre le signal du départ
Je filai
Et en deux temps
Trois mouvements
Comme un serpent
Me faufilai jusqu’au sommet
Alors que je jubilai
D’être la première
J’entendis
Un bruit sourd
Énorme
Qui fit vibrer les vitres
Non ce n’était pas le mur du son
La fille trapue
Tétanisée par le vertige
Gisait sur le sol
Quatre mètres plus bas
le corps comme un encombrant
RépondreSupprimerJ' ai cherché le corps sur la photo ( magnifique !)et n' ai rien vu de celui-ci, si présent par son odeur de femme, son odeur de flemme, son odeur de mort ?
RépondreSupprimerComme vous y allez fort !
@ Gilbert
RépondreSupprimerUn objet qui nous poursuit de son poids ...
@ versus
L'essentiel est invisible pour les yeux ...paraît-il mais un artiste ne peut se contenter d'une telle réponse, en effet :-)
Poème de belle, j'adore
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