jeudi 29 mars 2012

Sans fond




Une foule
Une foule pleine à ras bord
Me suis immergée dedans
Foule qui empestait
L’alcool
La sueur
La fumée



Ils se balançaient
D’amont en aval
Scandant un rythme subliminal
Dans un flou
À peine perceptible

Leurs ondes proches
Leur haleine attisée
Me crachaient leur mépris
À la figure
la différence
Est toujours source de
Mépris.

En me balançant
Sans conviction
Dans leurs vagues ineptes
Je guettais le sens
D’un courant de sortie

Mais pas de courant
Ni de sortie

Alors vaincue
Désespérée
Ou indifférente
Ou tout à la fois
Je me suis laisser tomber

Je ne me souviens pas
D’avoir jamais atteint
Le sol.

11 commentaires:

  1. juste pour la...forme alors :-)

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  2. Incroyable comme George Delerue semble avoir écrit le mépris pour votre poème et non pour le film de Godard :
    http://www.youtube.com/watch?v=sHBcYMs8YMQ

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    1. @ estesidestory
      J'ai eu du mal à comprendre et puis j'ai relu. Pardon pour cette défaillance (provisoire j'espère) !

      @ JEA
      Peut-être mais il n'en savait rien :-)
      Je crois pas pourtant qu'il aurait perdu du temps à lire mes poèmes ! Merci pour la musique !

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    2. à la lecture de vos poèmes, c'est son temps qui l'aurait perdu

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  3. Se perdre dans les autres...

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  4. Rester soi, jusqu'au bout, travailler la distance qui refuse l'amalgame!

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  5. +

    la foule
    cette houle profonde

    +

    Ce "haïku oulipien de 5 mots" vous est offert. Cordialement.

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  6. Comme le vomitoire de théâtre des anciens romains

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    1. @ Otli
      Pour mieux se retrouver ?

      @ Versus
      Pas facile de garder sa personnailité au milieu du branle-bas ...

      @ Marcel
      Merci pour ce haïku hors normes :-)

      @ Gérard
      Ici, en l'occurence, il n'y en avait pas :-)

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  7. C comme Corinne22 avril 2012 à 05:42

    La foule, une mer sans fond alors ?
    On s'y noie, y perd pied pour des horizons incertains.

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    1. Oui et la proximité d'autres pieds ne permet pas de se maintenir à flot...

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