
Je viendrai à bout de ces carpettes sanguinaires
Je les passerai au tambour
Et tant pis si elles dispersent leurs aiguilles
Entre les mailles du filet d’inox
Je les retrouverai
Peut-être entières
Peut-être en pièces détachées
Peut-être en fantômes effilochés
Peut-être un ensemble de rien
Ce qu’il en restera
De tout ou des riens
Après ramassis de poils sanglants ça et là
Je le poserai délicatement
Sur le fil
Equilibre
Fragile maintenu
Par des pinces-serres
Et j’attendrai que le soleil
Le vent
Ou autre chose
Fassent œuvre salutaire
Ou pas
Effacent ou flamboient
Ou je les oublierai définitivement
dans ce coin de jardin
Rendu Invisible
Derrière les rainures
Au fond
Que des lambeaux de vie
Oubliés par le temps
Leur rendre leur essence
Première.
Cela fait comme une marque tauromachique!
RépondreSupprimerComme j'aime tes carpettes rouges ( tout est dans leur couleur peut-être ) séchant au vent d'automne ...
RépondreSupprimerCelle de gauche me fait penser à la mienne, au sortir du tambour, un beau jour de lessivage ... :)
Pensées du jardin
@ versus
RépondreSupprimerEffectivement et voyez dans un coin d'ombre malheureusement hors du périmètre de la photo, la silhouette altière du toréador ...
@ Veronica
Ces carpettes ont vécu dans le fond d'une armoire sans jamais prendre le soleil jusqu'au jour où j'ai voulu les laver et qu'elles se sont décomposées à petit feu, cruelle que je suis !
Pensées de jardin aussi où l'automne semble se faire oublier pour l'instant !
De la brève vie des carpettes,
RépondreSupprimerque la lumière tue.
@ Gilbert
RépondreSupprimerVous avez parfaitement compris le drame, merci !