jeudi 14 avril 2011
Absence créative
Les caresses non prodiguées
J’en ai fait des sculptures
Qui modèlent le vent
Les regards à peine nés
Déjà évanouis
J’en ai fait des peintures
Aux couleurs délavées
Aux contours imprécis
Et doux
Les paroles ardentes
Recouvertes d’un coup
D’éteignoir
J’en ai fait des fantômes
Qui peuplent mes grands jours de vide
Et les sourires ?
Les sourires ?
Je les ai gardés
Malgré toi
Ô grand effaceur
Je les ai kidnappés
Du fond de tes ravines
Gravés aux sommets des montagnes
Ils me disent encore :
La joie partagée
Même un court instant
Ne disparaît
Jamais
Tout à fait
Son ombre continue de
Nimber les nuages gris
Et si malgré tes serments
Négatifs
Tu venais ici me rendre visite
Subreptice
Tu extirperais de ta mémoire
Cadenassée
Quelque caresse
Quelque regard
Quelque parole
Quelque sourire
Rescapés du déluge
Un coin de terre ferme
Où t’asseoir
Un instant.
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C'est magnifiquement beau, ça coule en cascade mélancolique, ça ricoche sur des souvenirs encore tiédes, ça frisonne au vent léger...
RépondreSupprimerça m'a emporté... :*
l'alpha privatif
RépondreSupprimerl'appel des vides
l'impossibilité de placer les soupirs à gauche et les sourires à droite et vice et versa
Superbe !
RépondreSupprimerMerci, Saravati, de nous faire cadeau de ce très beau "coin de terre 'femme'".
RépondreSupprimergénéreux... courageux aussi.
RépondreSupprimer@ Les Héphémères
RépondreSupprimerMerci pour cette envolée !
@ JEA
Entre soupirs et sourires, le coeur, parfois, balance !
@ K-role
:-)
@ Danièle
La terre "femme" est fiable mais si douce aussi !
@ Aléna
Te suis pas trop (suis un peu grippée)
Très beau texte.
RépondreSupprimerOn peut enfouir dans les tiroirs mais oui tu as raison les sourires et les yeux restent...
Et on attend, malgré tout, on attend toujours un peu.
JoBougon, à la suite du lien sur ton article dans re-ecrit.blogspot.com
RépondreSupprimera écrit: Regard sur mouroir
Le vrai a disparu
Ne reste que le su
Le déçu, le désabus
L’énormité du désespoir
Qui amoncèle dans son mouroir
L’immensité des désillusions
A faire le tour de la question
Une main sur l’épaule du destin
Qui se courbe sous le chagrin
Egarant son hymne à la joie
Vers ces déserts qui le broient
Ne lui laissant plus qu’un seul choix
Celui de continuer sans foi.