jeudi 8 octobre 2015
vendredi 4 septembre 2015
dimanche 30 août 2015
Recadrage ou autre approche du détail.
Prendre une photo dans son contexte au hasard des promenades.
Une maison abandonnée le long d’une petite route de campagne, ouverte à tous les vents, un peu comme un ancien poste-frontière...
S’attarder à un détail, allez savoir pourquoi.
Recadrer
Prendre la palette et verdir un peu les contours
On obtient presque un tableau non figuratif
Prochaine étape : dessiner à l’aquarelle ...
vendredi 21 août 2015
mercredi 29 juillet 2015
Perturbé
Je suis
perturbé
Lui avait-il
dit
Après cette
rencontre-éclair
À l’orage
doux et rieur
Lui qu'elle croyait persifleur
S’était
montré
réservé
Touché
Sans aucune
prétention
Et c’est
comme ça
Qu'elle aimait son image
Ce jour-là
Et les
suivants
Dans
l’ombre d’une rencontre
Inattendue
Elle n'osait
rien dire
Elle était
trop bien
Elle se découvrait
Différente
Troublée
Et elle aimait
ce sentiment
Partagé
Elle se disait
Qu’il ne
servait à rien
De brûler
les étapes
Que
celle-ci était
Peut-être
L’ultime
À la fois
première
Et dernière
Elle aimait
cette timidité
Qu’il
cachait
Sous
l’arrogance affichée
Elle n’a pas
eu le temps
De lui dire
Le fond de
sa pensée
N'a pas trouvé
les mots justes
Pas assez
vite
Il avait
déjà disparu
En lui
lançant
Quelque
parole acérée
Venue on ne
sait d’où
qui ne lui
correspondait pas
Ou si peu...
Une chanson qu'il aurait aimée :
lundi 13 juillet 2015
En quête de cerises
Je me suis
plainte à qui de droit, ce jardin est censé m’appartenir et ne pas accueillir
d’hôtes indésirables, mais ces hôtes faisaient tant de bruit que qui de droit
ne m’a pas entendu ou était parti voir ailleurs s’il y était. Il cherchait sans
doute un peu de tranquillité, lui qui fut l’objet de tant de vindictes dues au
mauvais temps persistant, il soufflait mais ne remuait que de l’air chaud
ambiant, alors j’ai dû me tourner vers moi-même et assumer mes respectabilités,
faire un topo de la situation pas encore tout à fait désespérée et m’y atteler
coûte que coûte si je voulais garder un rôle actif dans ma vie.
Les grappes
tombent en longues gouttes sang.
Je cherche
l’ombre là où les oiseaux s’ébrouent dans la lumière entre deux espaces de vert
Ils picorent
avidement les fruits les plus murs, ne laissant que la tronche presque
décharnée
Avides de
sucre, avides de pépiements, avides de s’envoler au premier son de cloche puis
de revenir aussitôt en trombe.et moi avide de calme et de cerises entières et
bien rouges !
Le combat
est inégal, je ne suis qu’une terrienne, les pieds collés à la terme ferme
maintenant parsemée de multiples noyaux desséchés ou en passe de le devenir, je
me débats comme une furie, sonne la cloche, souffle à fond dans un sifflet de
plastique retrouvé dans un tiroir, prends une longue perche pour secouer les
branchages, tape avec un bout de bois la mesure sur une bassine en fer blanc
égarée dans le jardin, pousse des cris de sioux (heureusement je n’ai pas de
voisins et les autres sont sourds, je l’espère )
J’ai honte
de me battre contre des moulins ailés si habiles si vifs que je m’essouffle à gond
perdu.
J’ai malgré
tout réussi à sauver quelques billes rouge presque foncé et je compte bien
m’en régaler à avoir mal au bide … eux, ils sont déjà servis mais pas repus, à
moins qu’ils n’aient déjà sonné le ralliement des hordes champêtres …
Le combat
est presque fini …jusqu’à l’année prochaine, les guerres sont ainsi faites
qu’elles recommencent à chaque fois même si les belligérants ont entretemps
changé...
lundi 6 juillet 2015
Une histoire de lottes ...
Elle m’a
proposé des joues de lotte et moi qui ignorais tout des lottes, je me suis
imaginé leurs belles ba-joues rondes et dodues et les petits rots qu’elles
faisaient autour avec leur bouche en cœur.
Elle m’a
donné une recette onctueuse que j’ai adaptée en fonction des moyens de mon
con-gélateur parce que je n’avais pas en-vie de courir au bout de la ville pour
confectionner le plat pare-fait.
Elle est
comme cela Alina, généreuse et plein d’empathie (sauf pour les poissons qu’elle
mal-traite avec douceur)
Ces
quelques instants que nous passons ensemble, elle dans son camion refri-géré,
moi sur le trottoir décrotté sont un moment rare et réciproquement partagé.
Nous parlons vacances et société, coût de la vie, de maux nouveaux découverts
avec l’âge et projets de mieux être dans un monde qui vau-l’eau malgré tous nos
efforts pour le re-con-struire selon nos é-normes optimistes…
Pendant que je
regarde l’étal et qu’elle me définit l’étalage aussitôt dit aussitôt oublié, je
n’ai pas la mémoire des poissons (même si on dit que les rouges n’ont pas de
mémoire mais ils n’ont pas de parole non plus, alors qui croire ?) Pour
moi ces chairs languissantes aux couleurs à orientation généralement pâlottes
se ressemblent toutes même si le ressenti dans la bouche est sans doute
différent. Elle a envers moi un devoir de maitresse du savoir et même si je
suis une élève pas appliquée réitère les noms d’oiseaux que sont pour moi les
sortes de poissons…elle est fille de mer adaptée à l’ouverture des langages,
elle respire l’iode du bien vivre.
lundi 29 juin 2015
Guet
Chaque jour
Je guette ta venue
Aléatoire
Ou prévisible
Mais toujours
bienvenue
Quelle que soit l’heure
J’attends tes mots
Précurseurs des miens
Nous sommes suspendus à des lambeaux de
temps
Seulement perceptibles
Par notre sensibilité aiguisée
Chaque jour
Je garde espoir
De voir ton nom apparaitre
En grandes capitales
Et ton écriture
Nerveuse et
Passionnée
Quel que soit le son de ta voix
Je l’attends
Je l’entends
Du haut du parapet
Ta silhouette
Approche.
vendredi 19 juin 2015
Un beau visage buriné
Je voudrais
avoir quelqu’un qui m’a connu jeune pour qu’il suive avec une tendre
familiarité les lignes qui se sont formées sur mon visage. Nuala O’Faolain
Ce n'était ni son bel habit qui m'a subjugué
ni sa puissante cornemuse
mais son visage buriné par le temps
qui exprimait tellement plus qu'une voix...
mardi 9 juin 2015
Ossature
Je ne t’ai
pas entendu claquer des dents
Mais
presque
Ton sourire
décharmé ne faisait pas vraiment
Chaud au
cœur
Dans tes
fissures entrecôtes
On croyait
entendre s’infiltrer un vent glaciaire
Toi tu n’en
avais cure dedans
Surplombant
les humains
Ignorants
Sur ton
perchoir
Tu gisais
fièrement
Exsangue
Les mains
encore menottées
Continuaient de battre une mesure illusoire.
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