samedi 5 décembre 2015

Après la guerre - Nicole Giroud




Nicole Giroud l’affirme dans sa préface : « Les faits bruts de la guerre ne m’intéressent pas »
Ils ont été décrits tellement de fois dans l’histoire. Ce qui l’intéresse ce sont les hommes et femmes  d’après avec leurs stigmates de guerre, leurs souvenirs, leurs obsessions, toutes les tranchées de sentiments que la guerre a creusées au plus profond de leur âme.

Les personnages qu’elle a ressuscités prennent vie sous nos yeux à travers l’histoire que nous raconte l’auteure , une histoire basée sur une vraie recherche documentaire et sur des témoignages réels et émouvants.

L’empathie qu’elle manifeste envers la plupart de ses personnages est communicative.

Passages entre des vies aujourd’hui disparues, résurgence du climat de l’époque et approche personnelle d’un futur empreint de souffrance mais aussi d’espoir.


On s’émeut des manques indescriptibles qui ne permettent pas de faire son deuil de l’être disparu. On recherche des traces, on cultive l’espoir, on voudrait savoir comment. Le silence des non-dits est parfois aussi une trahison.

Il y a la compassion de ceux qui ont approché l’histoire de loin et qui souhaitent racheter ce que leurs congénères ont, par leur jugement définitif, rejetés définitivement.
Il y a des ennemis qui ont une âme parce qu’ils n’ont choisi la guerre que par obligation,
Il y a le mal qu’on a fait et qu’on ne parvient pas à oublier.
Le poids du passé sur l’avenir des enfants qui déterminera leur façon de non-vivre
Un geste qu’on n’a pas eu parce qu’il existait des ordres et ses conséquences qui vous poursuivent toujours..

Toutes ces nouvelles sont belles, on garde en les lisant un petit goût amer dans la bouche, parce qu’il aurait suffi d’une poussière pour qu’elles transforment toute une vie.

L’auteure  à chaque fois ouvre pour nous une page oubliée du passé, lui donne consistance et malgré nous nous rend acteur ou complice de ces événements fomentés par les suites de la guerre.

7 commentaires:

  1. Merci de partager avec nous cette lecture.

    Tu me donnes très envie de lire ces nouvelles.
    Je note le titre et l'auteur. ça m'intéresse.

    BISES et bon dimanche

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  2. Une bonne alternative à regarder les nouvelles à la télévision...pour aller de l'avant.

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  3. Merci Saravati pour ce beau commentaire, l'auteure est très touchée! Peut-être faut-il préciser que le livre est disponible (joli ouvrage, beau papier, belle impression) sur Amazon.fr pour seulement 7 euros, l'auteure sachant écrire mais pas calculer.

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  4. Je ne connais pas Nicole Giroud ni son livre que j'ai bien envie de lire. La guerre moderne, ne tu plus, elle efface, elle nettoie, elle fait des légats controlatéraux. Je ne supporte plus ces généraux en retraite qui viennent comenter ces guerres actuelle en zappant le côté humain des pertes encourues par les populations prises en otage. Ont-t-ils un besoin de reconnaissance personnelle, quand les autres soldats se font trouer la peau. Sont-ils là pour arrondir leurs fins de mois. Je pense les deux. En tous les cas, ce sont de beau menteurs.
    Amitiés.

    Roger

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    1. Il me semblait avoir laissé un certain nombre de commentaires sur votre blog, Roger, mais il y a tant de monde sur votre blog! Ce livre est fait pour vous, certaines nouvelles vous inspireront du land art, je suis sûre...

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  5. @ Neila et Thérèse
    Une bonne lecture n'a jamais fait de mal à personne !

    @ Nicole
    J'adore : l'auteure sait écrire mais pas calculer :-)
    Je n'en crois pas un mot !
    J'aurais dû acheter la version papier. Pas moyen de mettre mon commentaire à partir de la version Kindle sur Amazon ...

    @ Roger
    Les guerres "modernes" font plus de dégâts mais cela ne concerne que les proches des victimes. Le temps du corps à corps semble loin ou est minimisé. Cela n'enlève rien à l'horreur, les chefs militaires sont devenus des technocrates et les victimes, des dégâts collatéraux, comme tu le dis si bien !

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  6. Tu me donnes envie de livre ces nouvelles. Suites de guerre, savoir faire avec et pire sans...
    Amitiés

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