mardi 9 juillet 2013

Zeste sans geste



Ce petit zeste de toi
À la fêlure de nos mondes
Ce spasme de rêve
Perdu dans les vasques invisibles des regrets

Cette cicatrice si fine
Qui suit le contour de tes jours
Ces mots aux tracés incertains
Aux tournures surannées et insanes

Ce trou béant dans ta mémoire
Qui s’engouffre dans le silence
Ce cri en tord-boyaux
Planté entre les crocs de ta souffrance

Reviens d’entre les limbes
Rien sache le
Hormis la mort
N’est irréversible
Et encore …
Chi lo sa ?



11 commentaires:

  1. Jean Tardieu :
    - "Puisque les morts ne sont pas revenus,
    que reste-t-il à savoir aux vivants ?
    ...
    Puisque les morts ne peuvent plus se taire
    est-ce aux vivants à garder le silence ?"

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  2. Finement ciselé et coupant comme un diamant !

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  3. La photo est très intéressante avec ces bandes de couleurs qui traversent l'image! Et le passant renforce cette dynamique!

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  4. Ecrit saisissant ! Me fait penser à un schizophrène qui se perd dans les limbes, qui oublie ce qu'il est pendant un temps et pendant l'autre s'accorde à vouloir se détruire mais sans doute suis-je loin de l'expression voulue.

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    1. @ JEA
      Les morts ont encore tant à dire que pour l'instant je préfère me taire :-)

      @ Fifi
      Oui, tu l'entends avec ton ouïe exceptionnelle !

      @ Claire
      Parfois, je voudrais être tailleuse de pierres ... Merci.

      @ Chrys
      Merci pour ce point de vue de photographe, j'aime beaucoup le graphisme "naturel".

      @ Moun
      Nous sommes sans doute tous et par moment un peu schizophrènes, ne penses-tu pas ? La créativité se situe aussi à la limite entre deux mondes vrais ou imaginaires ...

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  5. un cri qui peut être le cri de toutes nos douleurs de manque, et une photo d'ailleurs et de solitude

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  6. A partir et par-delà le poème, murmures et cris d'existence, bonheur et souffrance... Les mots s'incrustent et se libèrent, prononcent et appellent la vie et ses au-delà, ondes et couleurs, êtres en partance, jamais absents. Merci pour ta première visite chez moi. Je ne suis plus disponible comme avant. Cependant j'apprécie qu'on me découvre. Cela réveille mes textes les plus divers.
    Bel été! Suzâme

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    1. @ Emma
      La solitude est-elle un manque ou le manque un avant-goût de la solitude absolue ?

      @ Suzâme
      J'espère te retrouver bientôt, toi que je viens à peine de découvrir. Nous avons, je crois, le même amour des mots enrobés de poésie. Bel été !

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  7. J'aime beaucoup ce que tu écris c'est très fin et délicat

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    1. Contente que cela te touche.
      D'autant plus que j'apprécie moi aussi ton coup de pinceau photographique et les réflexions sociologiques qui s'en dégagent. A bientôt.

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