lundi 29 juillet 2013

Sur le goudron



J’avais cru vivre quelque chose d’extraordinaire, une communion presque parfaite en-dehors des tourments, du présent, du passé, des souhaits pudiquement tus, des espoirs éclatés en parcelles de petits bonheurs fugaces. 

Mais la route eut beau tracer des méandres à n’en plus finir pendant un temps qui parut suspendu entre les existences concrètes, entretenant des lendemains-soleil, en-dehors de toute lucidité rémanente. 

La route reprit ses billes solitaires et effaça les pas. 

Et si j’écris encore, ce sera à la craie…par peur, par prudence… par amour, pourtant !

Une belle illustration musicale proposée par Colo. Merci !

15 commentaires:

  1. Les seuls mots qu'un grand sage ait écrits, c'était dans le sable. Tu dois savoir de qui je parle. Lui aussi était un être d'amour. Belle journée à toi. Amitiés. Joëlle

    RépondreSupprimer
  2. L'amour n'est-il pas la plus belle des raisons, quelque soit le domaine où nous agissons et servons la vie avec nos talents :-)

    RépondreSupprimer
  3. La vie est une toupie rouge sang et pourtant elle trace des lignes...
    L'amour aussi.
    Magnifique photographie.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour,
    J'aime beaucoup l'atmosphère qui se dégage de ce blog et de l'autre.. les petits délires. Bien différent de beaucoup de blogs. C'est très agréable de te "suivre"

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pardon de te répondre si tard ...
      Je suis très sensible que tu apprécies "mes" atmosphères. A bientôt !

      Supprimer
  5. Sinon, il y a aussi l'encre invisible ;-)

    RépondreSupprimer
  6. Connais-tu la chanson "La marée haute" de Lhasa? Ton texte m'y a fait penser... Elle commence comme ça:

    La route chante
    Quand je m’en vais
    Je fais trois pas…
    La route se tait

    La route est noire
    À perte de vue
    Je fais trois pas…
    La route n’est plus....

    RépondreSupprimer
  7. @ Joëlle
    Merci pour ce rappel, le sable s'envole mais les mots demeurent à jamais marqués ...

    @ Fifi
    Paroles d'une grande sagesse pour quelqu'un dont le regard éveille si bien l'empathie.

    @ Versus
    ...des lignes noires ? Oui, étrange symphonie de couleurs. Merci !
    Ce jour-là, le goudron se tenait coi, je doute que ce soit le cas aujourd'hui.

    @ Claire
    J'ai bien essayé mais en ces temps, elle s'évapore elle-aussi :-)

    @ Colo
    J'aime beaucoup cette chanteuse et cette chanson aussi, c'était à l'époque où sa voix éraillée nous berçait encore joliment. Inoubliable Lhasa que je m'étais promis d'aller voir en concert si elle passait par Bruxelles ...
    Je mets la chanson en lien.

    RépondreSupprimer
  8. Catherine Lara :

    - "Et tout s´est effacé
    Comme s´il y avait un peu de craie
    Dans l´encrier..."

    RépondreSupprimer
  9. S'engager sur la route ou rester au bord du chemin ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. JEA
      Toujours le lien qui a teint sa cible :-)

      @ Marcelle
      Mais surtout ne pas trop réfléchir de peur de rater un train...

      Supprimer
  10. Cette personnalisation de la route donne à penser que celles-ci ( les routes) sont très sages... elles savent effacer juste ce qu'il faut comme traces.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois, au contraire, que les routes sont des pas sages, elles effacent seulement ce qu nous ne voulons (pouvons) plus voir...

      Supprimer
  11. étonnante cette photo.. un petit rien que l'on regarde longtemps. j'aime ça. et Lhassa en plus..un bon moment. merci

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci, Dominique (c'est bien Dominique ?)
      Ces lignes noires sur le tarmac me sont apparues comme des ombres, tu sais que le rouge et le noir ont toujours la cote :-)
      Lhassa, comme je la regrette, je n'irai jamais la voir en concert, moi qui en avais tellement envie ...

      Supprimer