Parfois je
me trompe dans les dates.
Suivre leur
fil permet, paraît-il de voir l’évolution de la pensée dans le temps, l’espace
et les remous de l’âme.
Mais
évolution, révolution, involution …n’est-ce pas un peu la même chose ?
Que
t’importe de savoir que j’ai écrit ça au printemps de ma vie ou au printemps
tout court ou un autre moment plus mature !
Le degré de
fraîcheur de mon visage t’apportera-t-elle une connaissance plus précise de moi ?
Je ne pense
pas.
D’abord les
pensées si elles explosent en-dehors de nos petites personnes, passent par le
regard.
De tous les étrangetés dont notre corps est plus ou moins harmonieusement constitué, le regard à travers le temps garde une égale faculté de s’émouvoir, de cligner les yeux face à la lumière, de gémir dans les grandes brumes matinales, de sourire à tous vents, de caresser avec ferveur la manifestation de la belle jeunesse.
Les racines
de cette pensée que j’essaie maladroitement d’exprimer, quand ont-elles trouvé
leurs sources ?
Hier,
aujourd’hui, autrefois ou une prémonition de demain ?
Pour semer des petits repères sur ma déjà longue route, j’écris les mois et années au creux de mes textes, histoire d’enfoncer des clous dans un calendrier imaginaire.
Souvent,
par après, je me découvre une dyscalculie dateuse orientée plus vers le futur
que vers le passé.
Est-ce
l’aveu inconscient d’une aspiration à l’uniformité ? Ne pas avoir de
jalons pour rythmer son parcours, n’avoir que cette légèreté qui fait de chaque
instant un moment unique en lui-même au présent éternel ?
Quel culot, dans les dyscalculies de t'aime haut Saravati !
RépondreSupprimerTu dates bien les temps, d'art, chère poète au grand corps d'âme ...
Tu sais qu'à l'hore de notre meurt, on sème bien ...
Je t'embrasse, en scande halles, dans la lourde fraîcheur du jour ...
il fut un temps où faute de calendriers papier, les clous étaient enfoncés dans l'écorce des arbres...
RépondreSupprimerIl fut un temps où j'écoutais:"l'éternel présent" sur radio suisse romande, j'enregistrais l'émission pour la réécouter, histoire de revivre ce présent déjà passé
RépondreSupprimerNous le savons bien, nous n'avons pour vivre que cet instant présent.
Merci Saravati !
" ce n 'est pas le temps qui passe,c'est nous qui ne faisons que passer "
RépondreSupprimerhttp://youtu.be/slhYI5Z9fmw
et tu ne peux même plus te fier aux saisons ;))
RépondreSupprimer@ Veronica
RépondreSupprimerTes mots qui bercent haut comme ils aiment haut en couleurs, merci !
@ JEA
Et les arbres crucifiés mettent des années à cicatriser
@ Fifi
Maintenant des techniques nous aident à revivre à volonté ces moments présents pour nous constituer des souvenirs en quantité.
@ eastidestory
Une nouvelle version de la relativité des choses ?
@ LH
Oui, encore un repère qui a disparu