lundi 12 mars 2012

Dernier toucher



Tes mains étaient si belles
Elles que tu n’avais jamais protégées
Elles qui n’avaient jamais travaillé que pour les autres

Elles reposaient
Sculptées
Dans le marbre diaphane
Sur la couche dernière

Ton visage si doux
Après tant de souffrance
Marquait une austérité
Que je ne te connaissais pas

Mais tes mains
Qui avaient prodigué tant de caresses
Sans rien attendre en retour
Tes mains attendaient
L’ultime effleurement

Derrière le froid
Vibrait ton âme
Encore emplie d’amour.


9 commentaires:

  1. « …Derrière le froid
    Vibrait ton âme
    Encore emplie d’amour… »

    Tout est dit,tout est montré...,silence et respect

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  2. Wislawa Szymborska :

    - "Je crois en la main suspendue
    je crois en la carrière brisée
    en des années de travail pour rien
    je crois en un secret emporté dans la tombe.
    Ces mots planent très haut au-dessus des formules."

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  3. Les mains qui s’activent
    A fabriquer le vivre serein
    Sont le courant et l’eau vive
    Qui font aujourd’hui et demain…
    Les doigts qui caressent
    Sont le fluide et l’essence
    Le printemps des promesses
    Avant la renaissance…

    Instantané de l’instant pressé…
    J. Earthwood

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  4. @ estsidestory
    Merci pour ces mains qui furent et ne sont plus.

    @ JEA
    ..."des années de travail pour rien" qui sait l'utilité des choses ?

    @ J. Earthwood
    Qui sait ce que deviendront les promesses
    Qui sait la couleur de la renaissance ?
    Instantané éclairé d'une lueur d'espoir ?
    J'aime les commentaires positifs , merci :-)

    @ Cactus
    Etonnant détonnant.

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  5. Les mains qui se touchent et l'image souvenir de la mort d'un ami peintre, à son domicile et l'insistance de sa compagne pour que j'aille le voir dans la salle du bas.
    Allongé dans son atelier, les mains jointes et maintenues par une ficelle.
    J'ai cru le voir à nouveau en regardant cette photo...
    Ces mains libres du peintre désormais ligotées à la vie, à la mort!

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    1. Votre commentaire me touche beaucoup.
      La mort avec ces mains liées à jamais est la fin d'un cycle qui commence avec les bras ouverts à la naissance.
      C'était la première fois que je photographiais quelqu'un sur son lit de mort, je considérais presque ça comme du voyeurisme, mais on m'avait demandé de le faire. Le visage était méconnaissable, alors j'ai reconnu les mains que je trouvais si belles avec les marques du temps...Merci beaucoup pour vos mots et une pensée pour votre ami.

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  6. as-tu choisi Arianna Savall pour l'illustration de cette page parcc qu'elle a récemment perdu sa mère ?

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    1. A vrai dire non, c'est la beauté de la musique, de la voix et les paroles qui ont inspiré mon choix. Ce texte est antérieur au décès de Montserrat Figueras.

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