
La lune était sous le châssis
Bien calée sous les crampons noircis
En lisant le mode d’emploi
Je me rendais compte
À quel point je m’étais embarquée dans l’aveugle
Des termes barbares me riaient au nez
Leur consonance lourde sonnait faux
Ces pattes de mouches
Avaient-elles un sens pour le voyageur ignare?
Quand j’ai enfin à tâtons
Réussi à libérer la lune de ses crocs
La nuit profonde était tombée
Sur la campagne muette
Ma lampe de poche
Aussi !
Il m'est arrivé (près de la grotte de Spy) de libérer une corneille prise dans un piège à mâchoires. Pas évident non plus. Mais le plus étonnant : jamais l'oiseau - dont la patte était proche d'être sectionnée - ne m'a agressé du bec...
RépondreSupprimerImaginé mais rendu en mots choisis et évocateurs!
RépondreSupprimer@ JEA
RépondreSupprimerPlus que les humains, les bêtes sentent quand on leur veut du bien !
@ Michèle
Imaginé, mais parfois réel ce sentiment d'impuissance face à la nuit noire ...Merci de votre visite.
très intriguant ce poème. Je l'ai lu plusieurs fois et il m'interroge toujours. Et pourtant....il mérite plusieurs lectures...Merci. A bientôt.
RépondreSupprimerSoleil éteint comme une torche à l' abandon..Mais on a pu entrevoir ces marques de la préhistoire, ces pattes de mouches,car il faut entrer sous terre pour célébrer le mystère involontaire de la vie qui nous aveugle de sa venue.
RépondreSupprimerJ' aime énormément ce texte!
@ Malou
RépondreSupprimerLaisser au lecteur le soin de respirer et d'interpréter à sa guise à la lueur de ses saisons.
Merci de ta visite !
@ Versus
Un commentaire éclairant malgré les parts d'ombre diluées par le texte. Merci !
Le ciel était dans les limbes et regardait cahin-caha. La photo n'avait pas besoin d'être "boostée" par une pile, ni le texte par une lecture plus éclairante.
RépondreSupprimer@ D. Hasselman
RépondreSupprimerAvec un tel éclairage, je ne me hasarderai pas à lire entre les lignes...
Lune protégée sous le châssis. Comme une fleur rare et fragile. Ronde, enserrée. La lune rend fou dit-on...Le noir de la nuit tombe sur nos épaules, tout se calme.
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