
La lune, entretemps, avait complètement disparu.
A travers les branchages encore nus, j’imaginais plus que je ne voyais, une lueur vaporeuse et floue, diluée dans des volutes nuageuses.
En marchant dans l’herbe craquante, j’effrayai quelques oiseaux tapis dans les arbres. Ils voletaient alors d’un arbre à un autre sans donner l’impression d’obéir à un rituel standardisé.
Quand la belle ronde éclaira de nouveau son visage rieur, j’abandonnais mes proies factices pour me consacrer à une longue séance de dévotion photographique. Elle ne s’en formalisa guère, hormis quelques soubresauts obturants, elle se laissa caresser avec délectation malgré le froid piquant qui embrasait la nuit.