
Je n’oublierai jamais ce chien magnifique. C’était un matin de juillet, dans la petite ville « au pied » de Nordkapp.
Je m’étais arrêtée devant un supermarché. Il était là, couché devant la porte d’entrée, gardien malgré lui, interdit de séjour …
Il réfléchissait à sa vie de chien et il broncha à peine quand je m’approchai de lui.
Nous aurions pu rester là à nous regarder pendant des heures - coexistence pacifique - à nous raconter nos histoires respectives, dans un silence qui en disait long.
Alors, j’ai voulu l’immortaliser pour que vous aussi ayez l’insigne honneur de l’avoir connu. Résigné il baissa la tête en feignant de s’assoupir.
Mais je savais que sous son œil mi-clos, son cœur bouillonnait de courir dans les grands espaces, de profiter de ces quelques semaines de lumière inépuisable pour recharger ses batteries avant l’interminable nuit nordique.
pourquoi évoque-t-on "une vie de chien" quand ce n'est justement pas une vie ?
RépondreSupprimerdu côté finlandais, les nomades disent : "un chien, mille moustiques"...
Mais c'est nouveau ici! c'est beau, c'est grand! Y en a qu'on les moyens!!
RépondreSupprimerCela dit, il y a des chiens qui s'en sortent pas si mal! ...
@ JEA
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette phrase, vous parlez des samis ? Ceci dit une vie de chien n'est pas nécessairement pire qu'une vie d'homme !
@ Depluloin
Un petit apéro de bienvenue ?
J'ai pris une seconde résidence parce que la première n'était pas toujours lisible pour certains lecteurs pourtant avisés ! Me voilà donc assise entre deux chaises, pas facile pour servir l'apéro sans renverser ! Bon.
Ce chien, j'aurais bien voulu l'emmener chez moi mais comme les vieux (et pas chiens) il risquait de souffrir de la canicule (pour un chien, c'est pas évident !)
Celui-ci n'est donc pas le cousin de l'autre... Celui-ci tu ne l'oublies pas, il a frayé son chemin vers toi.
RépondreSupprimerJ'aime bien ces moments.
@ Aléna
RépondreSupprimerCelui-ci, sous son air merveilleusement sauvage, était civilisé. Un coup de foudre, en quelque sorte ! Mais je crois qu'il ne m'a pas tout dit ...
Une histoire de coeur réellement bien écrite.
RépondreSupprimerC'est la rencontre magique...vous avez reconnu l'homme en la bête il a vu l'animal que cachait l'homme... J'aime les moments où nos différences deviennent enfin une source de richesse et de compréhension...
RépondreSupprimerle grand loup d'argent
RépondreSupprimeret son coeur qui tambourine
Mes deux chiens ont tout lu, ici et là-bas. Ils ne sont pas du genre à oublier ce qui aiguise en nous l'attention et la douleur. Pourtant, il vente à nous scalper mais nous continuons d'avancer sur le plateau, fouettés par les cheveux des anges...
RépondreSupprimerBelle rencontre nordique. Merci.
@ Tous
RépondreSupprimerIl est des commentaires plus beaux que la terre et le ciel réunis et rien que pour les voir apparaître, on aurait envie de ne jamais cesser d'écrire ... merci !
"Coeur de chien"
RépondreSupprimer@ Marcel
RépondreSupprimerLe coeur a ses raisons que la raison ignore ...
@ Gilbert
J'aimerais voir le loup d'argent dessiné sous votre plume !
@ Blog trotter
Vos chiens sont des sages, je l'ai vu à leur oeil... comment est la "caresse" des cheveux des anges ?
@ Laurence
ou
http://www.youtube.com/watch?v=tEEtOp-ZdOQ
Comme je suis touchée ... Belle rencontre au coeur éternelle ...
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerAinsi, tu es douée d'un pouvoir extraordinaire et rare, celui de lire dans les rêves des chiens à la couleur argent, qui peuples le grand nord. Frères des loups, je pense qu'ils ont, eux aussi, le pouvoir de lire dans les rêves des femmes et hommes globe-trotter, et de savoir, exactement qui les aime.
En aussi bonne compagnie, les mots ne sont plus que des traineaux qu'il convient d'arnacher pour voyager ensemble sous la lune jusqu'au bout de la nuit.
Roger
@ Roger
RépondreSupprimerTu me prêtes des dons que je fais seulement semblant d'avoir !
Ce traîneau qui voyagerait sous la lune jusqu'au bout de la nuit me plaît beaucoup, les espaces à visiter là-haut sont superbes et un land-artiste y trouverait des trésors à exploiter. Pour ma part, j'ai seulement photographié une casserole rouillée sur la toundra
http://saravati.skynetblogs.be/archive/2010/05/30/une-casserole.html
C'est triste un chien qui n'est pas à sa place... chez nous ni collier ni laisse, pour aucun chien !
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