mardi 26 janvier 2016
mardi 19 janvier 2016
Fenêtre sur océan
Une découpe
dans un monde en mouvement
une larme
bleue qui simule l’apaisement
souffle le
vent qui apaise les tempêtes
et le
roulis qui démange les saisons
Belle
tendresse que celle issue des flots
Caresse
immuable et long frémissement
J’ai ouvert
le hublot de l’indifférence
Derrière le
plastique ébréché
sont
apparus les cieux
confondus
avec le bleu des mers
et le chant
des oiseaux
qui se
noient à jamais
dans un
monde qui s’ouvre enfin.
vendredi 8 janvier 2016
samedi 2 janvier 2016
samedi 12 décembre 2015
Sous les arcades
En
attendant la fin de l’école, il était resté avec moi tout l’après-midi
Il s’était
plaint de douleurs au ventre et j’avais hésité de l’envoyer au cours.
Il avait
passé la journée à jouer avec sa petite auto orange, le seul jouet que je
pouvais lui payer.
Comme le
conseillait le médecin, je lui avais donné du coca et cela semblait l’avoir
remis sur pied.
Il avait
couru sous les galeries et j’avais enfin pu trouver du temps pour moi
C’est vrai
que j’avais vendu très vite les quelques pommes cueillies au verger, ce qui me
permettrait d’acheter quelques œufs pour le repas du soir. Les enfants plus que
les adultes ont besoin de leur dose quotidienne de protéines pour grandir
Dans ma
solitude obligée, je m’étais procuré un journal chez le marchand d’Inkacola et
autres boissons sucrées.
On usait
régulièrement du troc entre nous et cela nous convenait assez.
Je me suis
assise sous les arcades après avoir donné à manger à mon fils cadet.
Et j’ai lu
comme je ne l’avais plus fait depuis longtemps, le journal parlait de la
Bolivie, le pays où vivait le père de mes enfants, là où il essayait de faire
fortune dans une mine d’argent.
Cela
faisait des années qu’on ne s’était plus vus, je lui envoyais des photos des
enfants pour lui montrer combien ils avaient grandi, il ne m’écrivait pas, il
devait faire appel à quelque écrivain public, alors, les lettres se faisaient
attendre.
En lisant
dans le journal que son pays était en pourparler pour récupérer son accès à la
mer volé par une méchante guerre avec le Chili, je me disais qu’il y aurait
alors de nouvelles possibilités d’emploi moins aléatoires que la recherche de
métaux précieux.
samedi 5 décembre 2015
Après la guerre - Nicole Giroud
Nicole
Giroud l’affirme dans sa préface : « Les faits bruts de la guerre ne m’intéressent
pas »
Ils ont été
décrits tellement de fois dans l’histoire. Ce qui l’intéresse ce sont les
hommes et femmes d’après avec leurs
stigmates de guerre, leurs souvenirs, leurs obsessions, toutes les tranchées de
sentiments que la guerre a creusées au plus profond de leur âme.
Les
personnages qu’elle a ressuscités prennent vie sous nos yeux à travers l’histoire
que nous raconte l’auteure , une histoire basée sur une vraie recherche
documentaire et sur des témoignages réels et émouvants.
L’empathie
qu’elle manifeste envers la plupart de ses personnages est communicative.
Passages
entre des vies aujourd’hui disparues, résurgence du climat de l’époque et
approche personnelle d’un futur empreint de souffrance mais aussi d’espoir.
On s’émeut
des manques indescriptibles qui ne permettent pas de faire son deuil de l’être
disparu. On recherche des traces, on cultive l’espoir, on voudrait savoir
comment. Le silence des non-dits est parfois aussi une trahison.
Il y a la
compassion de ceux qui ont approché l’histoire de loin et qui souhaitent
racheter ce que leurs congénères ont, par leur jugement définitif, rejetés
définitivement.
Il y a des
ennemis qui ont une âme parce qu’ils n’ont choisi la guerre que par obligation,
Il y a le
mal qu’on a fait et qu’on ne parvient pas à oublier.
Le poids du
passé sur l’avenir des enfants qui déterminera leur façon de non-vivre
Un geste
qu’on n’a pas eu parce qu’il existait des ordres et ses conséquences qui vous
poursuivent toujours..
Toutes ces nouvelles
sont belles, on garde en les lisant un petit goût amer dans la bouche, parce
qu’il aurait suffi d’une poussière pour qu’elles transforment toute une vie.
L’auteure à chaque fois ouvre pour nous une page oubliée
du passé, lui donne consistance et malgré nous nous rend acteur ou complice de
ces événements fomentés par les suites de la guerre.
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jeudi 26 novembre 2015
mardi 10 novembre 2015
La pomme
D'un geste rageur
parce qu'elle était en colère
elle avait lacéré cette pomme
déjà coupée et dénudée par lui.
Malgré leurs cris
qu'elle n'entendait pas
les morceaux continuaient à sourire.
Alors elle flancha
les ramassa un à un
les sucra de ses pleurs
les dressa dans la belle tourtière
et les fit mijoter
longtemps
jusqu'à ce qu'ils s'enrobent d'or
et elle de sérénité.
parce qu'elle était en colère
elle avait lacéré cette pomme
déjà coupée et dénudée par lui.
Malgré leurs cris
qu'elle n'entendait pas
les morceaux continuaient à sourire.
Alors elle flancha
les ramassa un à un
les sucra de ses pleurs
les dressa dans la belle tourtière
et les fit mijoter
longtemps
jusqu'à ce qu'ils s'enrobent d'or
et elle de sérénité.
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vendredi 6 novembre 2015
lundi 26 octobre 2015
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