dimanche 24 février 2013
mardi 19 février 2013
A retort et à raison
J’ai beau chercher
Dans les
sangs blancs de sous-vent n’ire
Je n’arrive
pas à détecter le mot ment du glisse-ment
Le pas nul-time
qui fit dé-faillir.
Nous étions
si bien et je ne m’attendais qu’aux miel-heures
Cela aurait
pu durer presque jusqu’à une éter-nuitée.
Partie
quelques ajours
je t’éperdu
de vue.
Quand je
suis revenue tu avais presque complètement dis-jonc thé
Sans la
moindre explication.
Notre
univers collectif s’était reste-train
Jusqu’à
peau de chat-malangrin
Que même
les mots n’arrivaient pas à trouer…
Entre les
cils lances des actes de constriction
Je me
demande
Encore
quels torts
j’ai semés
Pour de si
tardives vendanges …
Petit clin d'oeil à Veronica dont j'essaie en vain d'imiter la virtuosité avec laquelle les mots se jouent d'elle et de nous !
Petit clin d'oeil à Veronica dont j'essaie en vain d'imiter la virtuosité avec laquelle les mots se jouent d'elle et de nous !
dimanche 17 février 2013
La petite fille qui vivait dans un ballon.- un texte de Cari Carito
J'ai découvert ce superbe texte
de cari carito et ai eu envie de l'illustrer, merci aux "heures de
coton" d'avoir accepté cette bien agréable collaboration.
La petite fille qui vivait dans un ballon
Je l’ai découverte, un après-midi pluvieux, au beau milieu de mes fraisiers. Nena. Elle portait sur elle toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : jaune, vert, avec des trainées de boue, un short bleu ciel et d’improbables chaussettes montantes.
La petite fille qui vivait dans un ballon
Je l’ai découverte, un après-midi pluvieux, au beau milieu de mes fraisiers. Nena. Elle portait sur elle toutes les couleurs de l’arc-en-ciel : jaune, vert, avec des trainées de boue, un short bleu ciel et d’improbables chaussettes montantes.
- J’ai perdu mon ballon.
Je n’ajoutai pas qu’elle avait aussi
fait une razzia sur mes maras des bois. Ses joues rondes étaient
maculées du jus de ses victimes
- Tu as goûté ?
Elle secoua la tête et me suivit en
traînant les pieds dans la cuisine. Elle dévora une épaisse tartine
beurrée et je lui servis une tasse de chocolat.
- C’est toi qui écoutes cette musique ?
Je lui expliquai que Charlie, mon mari,
adorait le jazz. Moi ? Non. Mais ça ne me dérangeait pas. Je préférais
mettre en route mon poste et écouter n’importe quelle radio.
- Il y a une balançoire au fond du jardin ?
Un silence
- Et une cabane aussi. Je l’ai vue.
- Oui. C’était à mes enfants mais ils habitent loin maintenant et sont bien trop grands.
- Loin comment ?
- Glasgow et Lausanne.
A sa mine étonnée, je compris qu’elle ne
savait pas où étaient ces villes. C’était un petit bout de huit ans
après tout. Peut-être neuf. J’apportais un atlas. Son regard brilla
aussitôt.
mercredi 13 février 2013
Mouchalécran
Sur les crans plus de visites
Dans les
airs plus de voix
Sur la page
blanche
Une mouche
noire
Installée face
au vide
Scotchée
par une glu virtuelle
Attirée par
l’absence de lumière
Composée d’une
multitude de couleurs
Elle reste
là stoïque
Attend un
signe
De ne je
sais
Quel
reliquat alimentaire.
La pièce
autour
Est déserte
Ses sœurs
ont émigré ailleurs.
Elle a
passé le mur de la virtualité
S’est
désintégrée au visible
De l’autre
côté du miroir
Les
nanoéléments l’ont modelée
Adoptée engloutie.
Il n’en
reste que
Quelques
minuscules chiures
Noires
Dans le
coin septentrional de l’écran.
jeudi 7 février 2013
Banc ensommeillé : arrêt sur image
Sous la veste
rouge
Couleur
passée
Carré de
café
Marbrure d’alcool
Un tablier
dépasse
Un fil noir
a trouvé là refuge
Dans ses
savates grises
Se
débattent des pieds
Pour garder
leur navire
Elle
s’assied
Sur un banc
Dépose ses
cabas aux formes
Irrégulières
Baisse la
tête
Nie les
regards critiques
Elle reste là
Des heures
Placide
Muette au
milieu
De la ville
tourmentée
Lézarde au
soleil soldé
D’octobre
Chez elle
Ça pue le
riche
Alors pour
sortir de l’apnée
Elle sort
Trifouille
les poubelles
La vie des
gens
Petits ou
grands
S’y affiche
dans sa nudité
A travers
les objets déchus
Les odeurs
putrides
Les papiers
graisseux
Perspective
des tonnes de trésors
Cachés
Jamais à
court d’idées
Ne sera …
mardi 5 février 2013
vendredi 1 février 2013
En parlant de pieds...
![]() |
Photo Clelia P |
Elle m’a envoyé des pieds
Des grands
des petits des niais
Raffinés
Dépoussiérés
Dégingandés
Des pieds à
vendre
Au marché
sur Ebay
Elle a
demandé
A qui c’est
Ces pieds
appareillés
Démodés
Dépassés
Elle les a
classés
Par
couleurs
Par grandeurs
Par usure
Par chaussures
Et du haut
De ces
photos
Les pieds
parlent encore
Le langage
des cor(p)s…
Inscription à :
Articles (Atom)