mercredi 31 décembre 2014

Une ouverture vers le ciel


Quelle que soit la griseur de l'espace et l'étroitesse des univers mentaux , il reste toujours une ouverture vers la lumière.
Je vous souhaite beaucoup de lumière sereine pour 2015.


jeudi 4 décembre 2014

Bleu comme la nuit


Dans la nuit bleue, elle était lumineuse et son rire fleurait bon le soleil d’été.
Près du lac sous les lampions bleuis eux aussi par les caprices de coloristes éclairés, elle gambillait seule au milieu des adultes. Une musique douce l’accompagnait sans sourciller.
Longtemps, j’ai gardé cette image dans le bleu de cette nuit.…

Aujourd'hui sans doute adolescente, a-elle élargi sa palette de couleurs ?


jeudi 27 novembre 2014

Couleurs d'automne


Les couleurs seraient-elles des substituts de rêve à travers le filtre d'une réalité reconstruite ?


mardi 30 septembre 2014

Panne forcée

Grosse panne d'ordinateur : mon disque dur s'est éteint.
Des textes et des photos personnelles perdus ... car nous ne sommes pas des archivistes qui copions encore et encore...
Des solutions ? Peut-être ...
Peut-être se contenter de ce silence radio. Sans doute un appel à revenir à des valeurs plus personnelles :-)
A bientôt chez vous ...
Même pas une photo, pour égayer l'atmosphère ...


mercredi 24 septembre 2014

Variété...



Quand les strates se mélangent

Clocher feuilles stries d’eau

Les mots ne peuvent rien ajouter …

L’endroit importe peu

Tant il est variété …

dimanche 21 septembre 2014

Un ciel si lourd




Par la fenêtre
Un jour mi lumineux

Mi ombré

Les paysages s’étirent

les nuages se profilent



Descendre

Bouder les couleurs de l’été

S’assimiler aux après l’orage



Les fils qui nouent les vies

Embrigadés par des barrières artificielles

Composent une partition silencieuse

Hormis le ronron du moteur

Et le vert qui file

Entre les maisons dressées...



mercredi 17 septembre 2014

Faut-il choisir ?




Se dédoubler ou recoller les morceaux , est-une façon de parfaire son unité ?


vendredi 12 septembre 2014

L'anthogrammate de Nicole Giroud

C'est par l'intermédiaire des blogs que j'ai connu Nicole Giroud.
A l'époque, je ne savais pas qu'elle écrivait et fort bien d'ailleurs
Nous nous sommes rendu visite et j'ai appris qu'elle avait publié un nouveau livre que je présente ci-dessous :


L'anthogrammate



Pendant toute sa vie active, Marguerite institutrice dévouée, cultivée se démarquait de ses collègues en racontant à ses élèves des histoires inspirées de la littérature. Car sa vie était dans la littérature qu’elle réécrivait en la racontant.

Parce qu’elle porte le nom d’une fleur, parce que ses parents avaient une connaissance approfondie du langage des fleurs, Marguerite, la solitaire, a pendant longtemps porté ses fades pétales. A 60 ans, c’est le grand saut dans le vide, le départ forcé  à la retraite et le besoin de combler cet espace laissé vacant par trop peu de vie personnelle.



Soignée pour un cœur devenue fragile, elle rencontre une vieille dame lumineuse, Georgette, prend à son contact conscience des potentialités de son cœur jaune et commence à vivre autrement.

Désormais, l’institutrice conteuse va garder, amplifier, peaufiner ce don de raconter des histoires où elle va se mettre en scène telle une comédienne dans les coulisses du tirage de ficelles qu’elle manipule avec habileté.

Elle connaîtra ces pans de vie des autres qui lui ont tant manqués.

C’est rythmé par des chapitres au nom de fleurs que Nicole Giroud nous emmène avec son anthogrammate.

Si vous cherchez la définition de ce mot, vous ne la trouvez nulle part ailleurs que dans ce livre que je vous conseille comme un pied de nez à la vie qui passe et s’attelle à une vieillesse qui s’installe mais ne se résigne pas à l’ennui ou à la tristesse, une vieillesse qui rebondit en prenant un second élan.

Une belle histoire d’amitié démarrée dans une chambre d’hôpital et de changement de cap qui dirait : en route vers la lumière, il n’est jamais trop tard pour vivre, rire et rêver.

Merci à Nicole pour ces délectables moments avec une Marguerite renaissante, une Georgette empathique et les jeunes complices qui gravitent autour d’elle les emportant dans une course endiablée.

Beaucoup d’humour, de belles images aux parfums de fleurs, quelques mensonges pour la bonne cause, quelques verres de vin pour la bonne humeur.

Beaucoup d’histoires qui s’entrecoupent avec bonheur, tendresse et réalisme. 

 vous trouverez ce livre ici

 Bonne lecture !




mardi 9 septembre 2014

Effort !


 Un effort juste vestimentaire :-)

lundi 1 septembre 2014

Dans les flaques


Ce que je vois dans les flaques
Rugueuses ?
Est-ce là ton visage dessiné dans l’esprit
Ton souffle qui imprime un mouvement
Sans rien dire
Ton regard perdu depuis longtemps
Moi éperdue
D’avoir raté l’ondée
Qui semblait redonner vie




Penser que j’aurais pu te toucher  
 
Que je t’ai touché
Au-delà du lexical
Des rencontres de gare
Des étoiles éparpillées sur le tarmac
Ton écharpe d’azur
Seule concession au froid
Ta démarche assurée
Les traversées des rues
petit bonheur la chance
Nos pas bercés par les nuages
Aveugles au trafic gommé
notre émoi
La chaude proximité d’un ascenseur étroit
Les lamelles ombrées
Pour cacher nos soleils
Des percées vers le ciel
Une flèche qui clame
Les gouttes sous le parapluie exigu
le roulis d’un train
Imaginaire et réel
Des silences étouffants
Qui fossilisent le désir
Si...
Te parler
À nouveau

Ce ne sont que des ronds dans l’eau
Auxquels j’ai donné consistance
Des semblants de vérité
Disparus dans ton néant
Le soir
Je veille
Nos souvenirs éteints …




 

vendredi 29 août 2014

A écouter ...



Toutes choses peuvent être sujettes à poésie. C’est pourquoi j’aime particulièrement cette chanson, son réalisme et sa poésie ne se contrarient pas.

L’amour platonique est une manière de se ressourcer, peu importe de quoi il se nourrit.

Allez voir le site de ce jeune chanteur que je suis depuis longtemps. Et qui joue merveilleusement de la guitare …

La poubelle , c'est la deuxième chanson.
(Pardon, pas moyen d'éviter ces manipulations )

lundi 25 août 2014

Plage de Bretagne




Comme désertée par le temps

Une plage assoiffée

où se prélassent un voilier oublié

une barque oisive

Tout autour

Les arbres frémissent encore



Ce pays parfois si dur

Où respirent les pierres...


lundi 4 août 2014

Monument ô mort !








Le coq chantera trois fois

Comme le train avant lui

N’a sifflé qu’une fois

Emportant les hommes kakis

Vers leur destin sanguinaire



Pour beaucoup le retour ne fut pas.

Pour la gloire 
On a aligné leurs noms en belles gravures 
Sur la pierre unifiée 
Croix épées et lauriers 
Ultimes compagnons de voyage …


 



mardi 29 juillet 2014

Sur un pignon perché




Non, ce n’était pas Hamelin

Bien que le climat du nord et des accents germaniques

Présentaient quelques similitudes




C’était juste une rue longeant le canal pollué

Où se baignaient parfois des résidus de pneus

Venise du Nord détrônée




C’est là-haut sur le pignon à redents qu’il se tenait perché

Sa musique attire-elle encore les enfants

Eux qui perdent leurs regard sur leur portable ou leurs jeux électroniques

Munis de leur oreillette dernier cri

Où chahutent leurs goûts plutôt hétéroclites




Les enfants penchés ont-ils encore cette faculté de lever les yeux

Quand la lumière à son paroxysme

Révèle tant de beauté ?

Si ce n’est en plongeant dans l’œil d’un télescope géant ?



Les rats, ces ennemis du monde

À l’intelligence presque humaine

Ont-ils disparu

Victimes de génocide chimique ?


mercredi 23 juillet 2014

(In) accessible ...


Pour toi, si seulement tu étais accessible, je ferais preuve d’une créativité exacerbée.

Je balaierais les montagnes, escaladerais les lacs, délierais les fleuves, imprimerais les terres.
Je sauterais sur la vie, écarterais ses ailes figées, briserais les silences.

Mais je n’ai jamais su qui j’étais vraiment ou simplement si j’étais, j’étais comme la feuille qui meurt et renaît à chaque saison, légère et craquelée.

Si seulement tu étais accessible, je pourrais peut-être enfin arriver à prononcer ton nom, à soutenir ton regard sans baisser les yeux, à respirer tranquillement sans que mon cœur s’affole.

Je serais alors ma propre paix intérieure au cœur de ta sérénité… si seulement tu étais accessible ou si seulement, j’étais !

Il suffirait peut-être d’un souffle de toi, pour que d’un bond, je disparaisse, moi, le pendant inaccessible de ta réalité !
 


texte déjà publié ici

Un lien proposé par claire 



jeudi 17 juillet 2014

LUNA






Elle inspire
Au tomber

Des myriades de rêves



Traverse les remparts des arbres

Pour mieux les déciller



Elle chuchote

Les mots inaudibles



Voleront-ils jusqu’à toi ?


  Un dessin de ma fille directement sur clavier

lundi 14 juillet 2014

Halte



L’homme au pied du pont de bois regardait son ombre s’étioler dans la chaleur dégressive de juillet.
Franchirait-il cette fois encore le pas qui menait à l’illusoire lumière ?
Il frappa ses cuisses grasses d’un revers de main moite et s’affala sur les épis de blés trop murs.
Au carrefour du chemin, il imagina un visage tendre aux yeux de pervenche.
Non pas question de s’émouvoir. Il ne pouvait pardonner à ces yeux de l’avoir trahi cette fois encore.
Les parfums de la terre sèche le ramenaient vers cette sirène ingrate.
Il cracha.
Déjà un chien-loup familier captait son odeur portée par les vents chauds.
Il fallait fuir avant que le pont ne l’engouffre à jamais, que l’ire nostalgique ne l’enchaîne à nouveau.
Il tourna le dos pour que l’ombre s’efface et rejoignit la route en sens inverse.
Sur l’asphalte, ses semelles épaisses lâchèrent du lest tandis qu’il s’éloignait …


lundi 7 juillet 2014

Sous le bleu ...




Sous le ciel chamarré de bleus

Et par le miracle des couleurs qui pigmentent

Au gré des cavalcades

Les chevaux s’étaient parés de blanc et noir

Ombres démesurées sur le vert des alpages

Comme les photos du début du siècle


La maison gardait son allure austère

Insensible au vent qui use

Et détoure les esprits

mercredi 2 juillet 2014

Sourire de pierre



mais loin de laisser indifférent ...

Elles parlent mais leur mystère reste entier ...

Une autre vidéo qui chante les pierres sans vraiment les déranger :


jeudi 26 juin 2014

Petite Amande ...






Je l’ai surprise dans un moment d’une captive attention, elle l’a gardée,  elle ne m’a même pas remarquée, elle me connaissait à peine, elle ne voulait pas être dérangée et moi, je ne voulais pas la déranger dans un de ces moments de patience infinie qu’ont les enfants quand ils se retrouvent seuls avec le monde qu’ils se construisent dans l’instant…
Je ne lui a pas montré la photo : à l’époque, ce n’était pas possible, il fallait attendre le long processus du bain et des traitements chimiques.
Depuis elle a grandi et j’ai renié mon bel argentique.

Il lui est arrivé un jour de me suivre lors d’une visite chez sa grand-mère, dans ces lieux collectifs que l’on appelle homes et qui ont tellement de mal à ressembler à de vraies maisons.



Il y avait là un beau jardin et des arbres à foison, une espèce de chapelle qu’elle a escaladée armée de sa corde à danser bien peu pratique dans cet endroit. Cette fois, ça l’amusait de me suivre et de me précéder, ravie de pouvoir être prise en photo à n’importe quel moment… Peu lui importait de voir les photos, seul lui importait cette promenade unique que nous faisions ensemble loin des tristes regards de la vieillesse…Aujourd’hui, grand-mère est morte et nous ne voyons plus, chacun a repris le cours de sa vie, ce fut un moment convergent à l’époque d’une aïeule commune … je garde en mémoire le sourire de la fillette et quelques photos qui me parlent encore d’elle … son beau prénom évoque à la fois les entremets sucrés et sa capacité d’être aimée …






vendredi 6 juin 2014

Au ras des fougères




Dans ton œil, celui qui n’était pas aveugle, apparaissait le monde et ses vastes continents.


Tu ne parlais rien d’autre que le langage des yeux.


Sur le front seul un tatouage ésotérique attestait de ta provenance lointaine…


A l’ombre de ton ombre


Ultime nourriture


une fougère si basse


Que même le vent ne pouvait pas l’atteindre...


 

samedi 31 mai 2014

Entre roues et stries...



Ambiance.

Presque parfaite symétrie
Stries de lumières à donner le tournis

Un long couloir où s’enfilent les cyclistes, les vélos

Gaffe aux piétons !

jeudi 22 mai 2014

L'habit avant après





Le mariage et ses tralalas
Les robes splendides dans des vitrines qui font rêver des princesses roturières...
Puis les années passent le prince a-t-il cessé d’être charmant ou est-il parti pour d’autres campagnes ? Ou simplement l’amour s’est-il évaporé …voilà ce qui arrive à l’amour idéalisé à tout prix.
J’ai retrouvé dans une maison à vider une vieille robe de mariée, j’ai dû connaître la mariée il y a bien longtemps, elle voulait un mariage de contes de fée, rien n’était trop beau ni les fanfreluches ni le jeune promis aux beaux yeux sombres, lui qui était venu de l’est et dont les parents vivaient dans la noirceur suffocante des mines. Il avait fait des études, s’était élevé au rang de géomètre. Il avait un sourire à faire craquer. Ils étaient partis vivre à l’étranger pour elle, lui son pays d’adoption. La robe de rêve avait été abandonnée chez ses parents.
Quand ils moururent elle demanda à de fidèles voisins d’héberger quelques affaires dans un grenier juste au-dessus du garage et elle les oublia. Elle était infirmière, il y avait là de vieilles seringues, des pommades et onguents, des bouteilles de champagne, quelques bibelots obsolètes et des photos d’une famille en voie d’extinction (fille unique, elle avait elle-aussi un fils unique et cela durait sans doute depuis des générations ). Les quelques affaires remplirent bientôt presque complètement le grenier. Mais les voisins étaient conciliants. 
Entretemps, elle s’était fait construire dans les alentours une superbe villa qui encore aujourd’hui est demeurée inhabitée. Le beau prince était parti encore jeune pour l’autre monde, la maison, un nouveau rêve en couple, celui-là,  n’avait plus vraiment de raison d’être.

Les boutons de champagne sautèrent sans grand fracas, les bibelots et photos furent submergés de poussière

Elle revint une fois, une seule, pour récupérer de la vaisselle pour son fils qui s’était mis « en ménage ». Elle descendit la vaisselle, (l’échelle était très raide et elle n’avait plus la souplesse de ses vingt ans) prétexta qu’elle n’avait pas de temps cette fois-ci et  promit de revenir. Mais les promesses faites à de lointaines connaissances sont encore plus vite oubliées quand les visages ne viennent pas journellement pour les rappeler. Seule la vaisselle passa la frontière !
Les années passèrent comme passent toutes les années sans que la mémoire lui revienne.
Elle ne revint pas et la robe s’encra davantage dans le carton poussiéreux qui lui servait d’habitacle. Les propriétaires de la maison décédés à leur tour, il fallut débarrasser le grenier.
A l’heure des vide-greniers, la robe un peu froissée, un peu jaunie réapparut le temps de poser, exsangue pour une photo d’archives et de disparaître à jamais dans une déchetterie...
















vendredi 16 mai 2014

Propriété




Il ne faut pas plaisanter avec ça : les êtres n’appartiennent qu’à eux-mêmes.
Seul l’amour peut momentanément leur faire croire que ce n’est pas vrai…

vendredi 11 avril 2014

Printemps






















Printemps, renaissance des souvenirs embellis par le temps.
Fragiles, douloureux, émouvants, presque palpables comme les rires ou les larmes qui les ont vu fleurir.
Dans la chaude lumière du soir, devant les belles maisons bourgeoises, le printemps tend ses bras jaunis par le néon avec une douceur irremplaçable, dans quelques jours avec la complicité de la brise, il posera sans remords ses pétales blessés sur les pavés luisants…