Je te parle et voilà que l’on se ressemble.
Vite on a gommé les aspérités des premiers débuts
Étalé le sable doux sur la plage nue
On s’est blotti dans les remparts des grains lisses
Je te regarde et me vois en miroir
Toi dont je n’ai pas encore dessiné le visage
Sur l’ardoise du passé
Ton sourire invisible illumine
Les coins obscurs du jardin
La rosée prend des allures d’étoile
Les épines lissent leur contour
Deviennent caresses infinies
Dans la lueur naissante
J’ai rencontré ta main
Tendue
Douce au toucher
Et de ma main j’ai construit
Une histoire
Je te parle et voilà que l’on se ressemble
Le présent s’arrête
Et déborde mon continent
Ne pars pas
Pas encore …