mercredi 28 janvier 2015

Amitié ...


Mon ami
Si je peux me permettre
De vous appeler ainsi
Une première fois
Ou une dernière fois
Pourquoi partez-vous
La fête n’est pas finie
Vous n’avez pas le cœur à la fête
Alors laissez juste un grain de porte entrouverte
Sans disparaître tout à fait
C’est trop tard ?



Vous êtes déjà parti ?
Vous avez plié vos bagages
Et délaissé toute adresse
Vous étiez fatigué
Ou malade jusqu’à en mourir

D’autres prendront le relais
Me dites-vous et puis les gens vous ennuient
Parce que avez commencé à les juger
Après les avoir accueillis sans préjugés
Vous prêchiez la révolte
Et ils n’étaient pas réceptifs ?
Vous avez mis vos espoirs dans un nouveau régime politique
Qui vous a déçu
Parce qu’au fond vous êtes un indécrottable idéaliste
Vous n’avez pas fait la part des êtres
Qui amis ou quidams
Vous avez éteint
Votre portable
Votre téléphone
Décidé de vous faire le mort virtuel

Vous êtes parti dans les rues
Pour rencontrer quelqu’un qui fut vrai
Et semble-t-il vous l’avez trouvé
Quelqu’un qui vous ferait oublier l’échec
Quelqu’un qui n’aurait pas de passé
Rien que vous pour avenir

Vous avez relégué vos mots
Au fond de votre grenier
Pourtant
Vous aviez un talent merveilleux
Une énergie folle
Un tel désir de communiquer
De sentir
De partager

Vous avez oublié
Tout oublié ?
Vous avez jeté vos amis
Ceux qui vous aimaient pour vous
Sans rien attendre en retour
Les vrais amis, définitivement
attentifs disponibles

Lorsque vous descendrez de votre nuage d’ivresse
- L’euphorie
Au fil du temps perd son ardeur originelle
Vous le savez pourtant-
Vous qui étiez
Un brin séducteur
A dose parcimonieuse 
Une personne à la fois

Oh quelque âme malveillante
A volé votre nom
A volé vos paroles
Et vous ne réagissez même pas
Vous si soucieux
D’équité
De justice
Qu’êtes-vous aujourd’hui devenu ?



J'ai toujours associé l'amitié à une porte à laquelle, lorsque plus rien ne va, on peut venir à tout moment, même au milieu de la nuit. La porte s'ouvre. L'ami est là. Bienveillant. Pas même surpris.
Il dit seulement "entre". Il ne demande rien. il écoute sans juger...
Et voilà que cette porte, pour moi, n'existait plus. Verrouillée sur le vide. ...(Pierre Péju)

mercredi 7 janvier 2015

L'attente

Derrière la fenêtre, l'attente patiente, le voile qui promet, les cygnes en suspension ...Viendra-t-il bientôt mon bien aimé ?