mardi 31 mars 2015

Prendre les choses comme elles vont






Prendre les choses comme elles vont

Même à contre-courant

Quand elles courent pour ne rien dire

Pour parfaire les silences irraisonnés

Unilatéralité des relations humaines

Qui naissent et meurent

Dans un même souffle contraint



Dans la rue

Marcher

Sans rien voir

Des façades altières grises

Et vides

Sans rien voir des voitures

Qui laissent leur filet de fumet

Embaumer l’espace

Découvrir l’ozone

Jusque au halètement



Les choses parties

Les voitures

Éteintes les façades

Embrumées

Réaliser seulement que le monde

Est ainsi fait

À notre image

Ou contre-image

Trouble

Faussée

Distraite

À peine réelle

Dans la virtualité

Des instants passés.



8 commentaires:

  1. Très beau poème auquel la chanson d'Henri Tachan semble faire écho.

    A noter que lorsqu'on peut encore évoquer une certaine mélancolie de façon poétique il reste encore un espoir. Il arrive que même en cherchant bien on n'y arrive plus.

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  2. Pour faire suite avec les mots de Michèle Dassy, je dirais, qu'en incorrigible chercheur de lumière, je lève tout de même mon nez au-dessus des grises façades et aperçois un coin de ciel bleu, joliment encadré de nuages...

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  3. Assez pour essayer chacun selon ses moyens de remettre dans le droit chemin certains petits rus...

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  4. Mélancolie douce de ce beau poème, je ne le trouve pas vraiment triste: les nuances de gris sont si belles...

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  5. Que mon image virtuelle demeure en ton coeur comme la tienne en le mien ! malgré le temps qui passe qui nous lasse parfois et nous fait mal et des silences violents mais la paix des âmes sensibles et le chemin vert des arbres enzoiseaux ...

    Je t'embrasse en frais passe passe de Pâques ! ma chère Saravati

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  6. Chère Savarati vos textes sont toujours très beaux. Celui- un peu pessimiste çà sent la révolte, mais c'est beau la révolte. Moi je l'aime tant la vie... voudrais jamais partir Chanson de Tachan (que je découvre) très adéquate . Amitiée sincère

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  7. @ Michèle
    La mélancolie est à la poésie ce que les mots sont au langage.

    :-)
    Merci pour cette façon de dégriser pour mieux voir les couleurs !

    @ Nicole
    Les gris sont un savant mélange des couleurs primaires, ils ne peuvent pas le cacher :-)

    @ Veronica
    Malgré la hauteur de l'é chat sauvage, tu as affronté le vert tige pour venir jusqu'ici. Merci !

    @ Claire
    Peut-être que la révolte est ce qui permet de continuer quand le ciel est tout gris.
    Amitiés

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