Sur la
longue portée qui m’emportait, j’ai compté les bécarres, j’ai compté les
silences, les bémols, les dièses.
Alignés
dans ma botte, ils m’épiaient du coin de l’œil attendant de se mettre en
musique.
J’ai couru
vers toi, inspirée par ces souvenirs informes dispersés aux coins du vent
d’hiver.
L’écho s’il
me parlait ne résonnait plus à mes mots, l’écho s’était perdu dans les vagues
du non-savoir, du je t’ignore.. l’écho
silence aux allures de glaciation. Mes
pensées versatilisées se balançaient fébrilement et toutes les températures du
globe n’y pouvaient rien changer.
Tu sais
j’aspire à la connaissance, j’aspire à une forme douce de certitude qui ne fait
pas partie de la réalité concrète. Est-ce là mon plus grand péché ?
Comprends-tu
pourquoi je cherche encore, pourquoi il m’arrive de me révolter contre les
vertus exagérées du silence au visage impassible ?
Peut-être
me suis-je trompée, peut-être que le silence n’est pas l’exil, peut-être est-il
simplement le recul après une décision tranchante qui ne me concerne guère mais
qui a chamboulé mes frêles fondations.
Peut-être t’es-tu claquemuré dans une douceur nouvelle, un amour retrouvé où le
poids des concessions n’a pas d’importance, où le rêve demeure, funambule
suspendu entre un passé dénigré et un avenir prometteur
Peut-être qu’un
jour un phénix renaîtra de tes propres cendres en les dispersant au loin comme
des souvenirs dépassés. Peut-être cultiveras-tu l’amnésie sans mesure sans
recul. Peut-être les ombres du passé reviendront te titiller et découvriront
des halos déniés et pourtant à l’époque tellement précieux…Peut-être que le mur
que tu reconstruiras avec tes forces nouvelles ne sera plus un obstacle, juste
une ouverture …
J'aime bien la seconde photo, pleine de sentiment de liberté, et les sourires en dessous... sympa.
RépondreSupprimerBonne journée
La photo est géniale, belle utilisation de ces fichus fils électriques !
RépondreSupprimerQuant au texte il est souvent difficile de trouver l'harmonie entre deux personnes, une fausse note est si vite arrivée... Et on a tendance à se souvenir de cette fausse note, malheureusement, et d'oublier les accords d'avant...
la vie est une musique qui déraille parfois !
RépondreSupprimerl'image colle au texte
Ton texte me parle tant... rester hors de portée ? (fort jolie d'ailleurs avec cette lune)
RépondreSupprimerQuand l'autre s'enferme dans son silence, la musique nous échappe...
RépondreSupprimerLe silence quelquefois s'apparente juste à une respiration et à la musique repart de plus belle après...(merci de ton passage chez moi...)
RépondreSupprimerUn ciel musicalement porté, des nuages se glissent d'une note à l'autre, l'oeil fixe de la lune impassible te dit des silences. Insupportables parfois.
RépondreSupprimerMais la musique trotte encore en tête, pourquoi ne pas la fredonner?
J'aime tant ta photo, tes mots,, merci.
Ces interrogations en mode poétique et musical me touchent beaucoup par leur sensibilité, leur fragilité, leur pudeur. Merci d'avoir ainsi mis mon cœur au diapason de tes émotions. Je t'embrasse.
RépondreSupprimerQu'importe le silence, c'est ta musique que tu as inscrite dans le ciel. Et la lune sourit de ton audace !
RépondreSupprimerMerci Saravati !!!
Belle et Douce Année 2014 avec la musique et les accords que tu inventeras au fil des liens que tu tisseras dans la douceur lunaire ou en plein soleil !
Je t'embrasse !
En te perdant j'ai perdu mon âme... cette phrase qui hante mes silences, et qui joue sur toute la gamme ses notes obsédantes. Si un silence vaut un accord, alors peut-être...
RépondreSupprimerLa partition de la vie qui nous emporte, mais parfois nous n'entendons pas le même son que l'autre ...
RépondreSupprimer@ Pascale
SupprimerMerci et bienvenue !
@ Pastelle
Le diapason est une chose rare et subtile.
@ Marty
Ah ces fausses notes pour qui connaît la musique :-)
@ Patrick
Je crois qu'on ne peut pas rester indéfiniment hors de portée, mais on peut parfois prendre un peu de distance ...
@ Almanito
Il doit bien exister plusieurs types de musique, je l'espère, en tout cas !
@ Muriel
oui, comme dit Lavilliers : "la musique est un cri qui vient de l'intérieur" !
@ Colo
SupprimerJe t'envoie cette belle musique entre les rails de la portée sous l'oeil attendri de la la lune :-)
@ Malou
Contente de te lire à nouveau. Quand la main va mieux, le clavier aussi fredonne :-) Bises de la terre !
@ Fifi
Belle année à toi, merci pour ce commentaire transporté du ciel vars la terre !
@ Marie
Perdre son âme, j'espère bien que ce n'est pas possible, perdre une partie de soi, peut-être ...
http://www.youtube.com/watch?v=nFj_ezlSw-w
@ Marcelle
Eternel dialogue de sourds ?
Très beau texte tout en sensibilité. tu nous parles d'amour qui est à porté de main et en même tant tellement inaccessible...
RépondreSupprimerMerci Patricia !
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