Sous la veste
rouge
Couleur
passée
Carré de
café
Marbrure d’alcool
Un tablier
dépasse
Un fil noir
a trouvé là refuge
Dans ses
savates grises
Se
débattent des pieds
Pour garder
leur navire
Elle
s’assied
Sur un banc
Dépose ses
cabas aux formes
Irrégulières
Baisse la
tête
Nie les
regards critiques
Elle reste là
Des heures
Placide
Muette au
milieu
De la ville
tourmentée
Lézarde au
soleil soldé
D’octobre
Chez elle
Ça pue le
riche
Alors pour
sortir de l’apnée
Elle sort
Trifouille
les poubelles
La vie des
gens
Petits ou
grands
S’y affiche
dans sa nudité
A travers
les objets déchus
Les odeurs
putrides
Les papiers
graisseux
Perspective
des tonnes de trésors
Cachés
Jamais à
court d’idées
Ne sera …
Saisissant, un poème saisissant et pourtant nous en voyons de plus en plus de personnes en situation précaire, plus que précaire à qui on prend leur dignité en tournant notre regard, en niant tout simplement cette triste réalité
RépondreSupprimerUn portrait magnifique...
RépondreSupprimerLe soleil est plus que soldé, il est bradé chez nous ces jours-ci...
RépondreSupprimerPoignant tes mots et admirablement illustrés!
Toujours pas de crêpes? Tu peux passer chez moi, il en reste encore quelques unes...
son banc solaire, à elle...
RépondreSupprimer@ Moun
RépondreSupprimerMerci, la précarité est malheureusement le propre d'une société qui se décrépit.
@ :-)
Merci !
@ Kenza
Qu'entends-je : soleil bradé, vite, j'accours, d'autant plus qu'il reste quelques crêpes. (même si j'en ai déjà mangé:-)
@ JEA
Son banc solaire ne semblait pas la tenir vraiment au chaud, elle a gardé son imperméable :-)
Un poème réaliste, au ton juste.
RépondreSupprimerMerci Marcel, contente de te revoir !
SupprimerTes blogs sont parfois incognito :-) mais tes haïkus toujours percutants.
Un poème et une photo hélas d'actualité ...
RépondreSupprimerMerci pour ta visite chez moi !
Très beau week-end à toi !
Bises
Cathy
Un beau portrait plein de tendre humanité...
RépondreSupprimer@ Cathy et bel-gazou
SupprimerMerci !
Un beau texte pour accompagner cette photo une peu triste...
RépondreSupprimerOui, mais peut-être ne faut-il pas toujours se fier aux apparences :-)
SupprimerMerci Marie !