mardi 5 octobre 2010

Un visiteur



























Sous les combles
Craquelants
Fissurés de juillet
Un lézard les observait
Ne comprenait rien
À ces gestes fiévreux
Ces mouvement irraisonnés
Murmures entrecoupés de gémissements
Ou l’inverse

L’heure de la sieste était sacrée
Pourquoi y déroger
Ces humains
Étranges

Dans un moment de clairvoyance
Au milieu des ébats
Elle le vit
Et poussa un grand cri
Un vrai, cette fois

Le charme était brisé
Le lézard effrayé
Se faufila par l’interstice
À peine visible
D’où il était venu

L’homme
Soudain neutralisé
Se retourna brutalement
De son côté
En grognant

10 commentaires:

  1. grognon le monsieur
    il aurait pu en rire et reprendre ses ébats

    j'espère que la dame
    l'a poussé hors du lit ;)

    imagine

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  2. qu'une mouche suffisait à anéantir la puissance de l'esprit humain, Pascal l'avait déjà dit, nul besoin d'une tempête, le bourdonnement de la mouche suffit à entraver le cours de la réflexion...
    mais qu'un lézard vienne fissurer le désir! mince! je ne savais pas!!
    La vie des bêtes...

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  3. le lézard n'est-il pas la première lézarde de leur désir...une fissure dans leur habitudes ?

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  4. Magique ! Et cet homme ne doit pas être un prince charmant...

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  5. Y a pas d'lézard! Non, ne t'en fais pas, il n'y a pas eu de quiproquo. Tu as simplement atterri par le hasard de l'ordinateur sur mon deuxième blog où je publie une seule photo et un texte sous le pseudo de Philibert.
    Je te remercie donc pour ton gentil commentaire et pour la lecture de mon petit bouquin. Je suis heureux que tu aies apprécié.
    Comme beaucoup, tu as sans doute été étonnée de trouver de tels personnages sortis de mon imagination.
    Un deuxième bouquin sortira (je croise les doigts) bientôt aux éditions Chloé des Lys.
    Ce quiproquo qui n'en est pas un m'a permis de lire un texte supplémentaire. Il me plait bien. Je trouve que ton style change.
    Passe une bonne journée et encore merci.

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  6. Un texte en forme de rondeau dans lequel les personnages se donnent la main pour une ronde sans mesure. Ton tempo se raffermit de mois en mois, et j'aime danser sur tes musiques.

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  7. @ imagine
    après un grand cri, un grand fracas grognon !

    @ Les héphémères
    si jeune et déjà fissuré ...

    @ aléna
    Nous sommes de fragiles petites machines qui au moindre frisson peuvent s'enrayer ...ceci dit, un lézard occupe beaucoup plus d'espace qu'une mouchette !

    @ Corinne
    C'est la première fissure qui compte et donne le la à d'autres qui vont suivre !

    @ Lynedice
    Depuis qu'ils ont perdu leurs prérogatives, les princes ne sont plus si charmants ...

    @ Philippe D
    Me suis encore fait avoir. Mon style change ? Tu ne sais donc pas à quel point il est fluctuant !

    @ lise
    Si tu mêles la musique à tes commentaires, je ne peux qu'être enchantée, merci Lise, J'essaierai de suivre la partition.
    Mais où donc est-elle passée, l'infidèle ?

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  8. Quel humour! J'ai adoré! Originalité, insolite... Un texte de qualité.
    Geraldine

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  9. Merci Géraldine.
    A bientôt.

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