mardi 19 novembre 2013

Aux bancs des parcs publics


Sol granuleux
Herbe un peu sèche
Soleil complice
Goût d’évasion
Hors des petites maisons sombres
des appartements trop lumineux
vitamines D en rations géantes
Pour mieux supporter les futurs caprices des temps
Exposer ses bras au soleil de juin
Flâner de ci delà
s’arrêter pour voir
Ou s’enfermer dans un monde de studiosité

L’été tous les goûts sont dans la nature
À l’extérieur des lieux confinés
Le silence apprivoise les cœurs tourmentés
Cela doit suffire au bien être

Elle s’est assise
A chaussé ses lunettes antireflets
La liseuse phase plein-air
Ne voit pas les papillons qui volent
Ni les regards des hommes qui s’attardent sur elle

Il s’est arrêté de flâner dans le parc
À la recherche d’une rencontre improbable
Il a posé les yeux
Sur les silhouettes écrasées par la lumière
Il l’a vue sur un blanc
Elle n’a pas daigné un regard …

Peut-être habitent-ils le même quartier
Parlent-ils le même sabir
Ont-ils dans leur cœur une même cicatrice de tristesse
Ou dans leurs yeux le même espoir d’un demain

Peut-être que je suis seule à imaginer
Qu’ils vivent dans un même monde
Peut-être vont-ils retourner sans se voir
Dans leurs univers réciproques

Peut-être n’ont-ils rien d’autre de commun
En ce moment
Que ce même désir de chaleur
Peut-être que la tendresse
Est juste un accident de parcours
Sur les voies si parallèles des relations humaines.


7 commentaires:

  1. Brassens n'est pas loin et, malgré le dernier paragraphe, si, si, la tendresse est là...

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    1. Il est des rencontres improbables voire impossibles, pourtant pas dénuées de tendresse ...

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  2. peut être sont-ils tout simplement bien dans leur instant de solitude.. tout est possible.
    mais il est vrai que la tendresse manque dans la solitude..
    telos

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  3. Les bancs des jardins publics invitent soit à la solitude, soit aux rencontres. Ils sont très importants !

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    1. @ Telos
      Apprendre à être autonome, ce n'est pas renoncer à la tendresse ...même si elle fait partie d'un passé ou d'un hypothétique demain.

      @ Bonheur du Jour
      Les bancs publics seraient-ils une invitation ... à ce qu'on veut qu'ils soient ?

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  4. Quand j'ai connu mon mari, nous avions 16 et 18 ans, pas assez riches pour les cinés, restos etc...
    Notre univers c'était les parcs, les bancs publics, parfois abrités sous un parapluie !

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  5. Il s'en passe des choses sur les bancs publics!
    Merci pour ce beau texte!

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