À la fêlure
de nos mondes
Ce spasme
de rêve
Perdu dans
les vasques invisibles des regrets
Cette
cicatrice si fine
Qui suit le
contour de tes jours
Ces mots
aux tracés incertains
Aux
tournures surannées et insanes
Ce trou
béant dans ta mémoire
Qui s’engouffre
dans le silence
Ce cri en
tord-boyaux
Planté
entre les crocs de ta souffrance
Reviens
d’entre les limbes
Rien sache le
Hormis la
mort
N’est
irréversible
Et encore …
Chi lo
sa ?
Jean Tardieu :
RépondreSupprimer- "Puisque les morts ne sont pas revenus,
que reste-t-il à savoir aux vivants ?
...
Puisque les morts ne peuvent plus se taire
est-ce aux vivants à garder le silence ?"
Un cri d'amour !
RépondreSupprimerFinement ciselé et coupant comme un diamant !
RépondreSupprimerLa photo est très intéressante avec ces bandes de couleurs qui traversent l'image! Et le passant renforce cette dynamique!
RépondreSupprimerEcrit saisissant ! Me fait penser à un schizophrène qui se perd dans les limbes, qui oublie ce qu'il est pendant un temps et pendant l'autre s'accorde à vouloir se détruire mais sans doute suis-je loin de l'expression voulue.
RépondreSupprimer@ JEA
SupprimerLes morts ont encore tant à dire que pour l'instant je préfère me taire :-)
@ Fifi
Oui, tu l'entends avec ton ouïe exceptionnelle !
@ Claire
Parfois, je voudrais être tailleuse de pierres ... Merci.
@ Chrys
Merci pour ce point de vue de photographe, j'aime beaucoup le graphisme "naturel".
@ Moun
Nous sommes sans doute tous et par moment un peu schizophrènes, ne penses-tu pas ? La créativité se situe aussi à la limite entre deux mondes vrais ou imaginaires ...
un cri qui peut être le cri de toutes nos douleurs de manque, et une photo d'ailleurs et de solitude
RépondreSupprimerA partir et par-delà le poème, murmures et cris d'existence, bonheur et souffrance... Les mots s'incrustent et se libèrent, prononcent et appellent la vie et ses au-delà, ondes et couleurs, êtres en partance, jamais absents. Merci pour ta première visite chez moi. Je ne suis plus disponible comme avant. Cependant j'apprécie qu'on me découvre. Cela réveille mes textes les plus divers.
RépondreSupprimerBel été! Suzâme
@ Emma
SupprimerLa solitude est-elle un manque ou le manque un avant-goût de la solitude absolue ?
@ Suzâme
J'espère te retrouver bientôt, toi que je viens à peine de découvrir. Nous avons, je crois, le même amour des mots enrobés de poésie. Bel été !
J'aime beaucoup ce que tu écris c'est très fin et délicat
RépondreSupprimerContente que cela te touche.
SupprimerD'autant plus que j'apprécie moi aussi ton coup de pinceau photographique et les réflexions sociologiques qui s'en dégagent. A bientôt.