Ses à-coups dans le cerveau
Ces cercles concentriques qui tanguent
Le bleu du ciel délavé en gris
Pas perlé
Pas piqué des vers
Lourdeur des paupières
Valse des papillotes entre cils
Du haut et du bas
En combat
Disparates
Mots saccadés éraillés
ou bloqués au fond d’une glotte
Paresseuse
Autour les nouvelles noires
Vont bon train
Accident de circulation
Embouteillage cervical
Untel est tombé sur la route
Coma
Ou pas
Il reste prostré
La main ne répond pas
Même quand cent fois on l’appelle
La jambe devenue de bois
Pèse une tonne
Sur le pavé si rapproché
Qui glisse
Tangage
Roulis
Proue en poupe
Eau qui baigne
Les neurones
Eau rose
Impure
Qui sonne un début
De glas
Mieux vaut en rire
La mort ne supporte pas
L’humour
Ni l’amour
Ni le chaud
Alors l’âtre s’active
Pour l’éloigner
Encore
Et encore
Même si je crie
On ne m’entend pas
Les médecins complices
Dehors
Continuent de se frotter les
René Char :
RépondreSupprimer- "Merci, et la mort s'étonne
Merci, la mort n'insiste pas
Merci, c'est le jour qui s'en va..."
http://youtu.be/Z5q-aMW1ZBY
RépondreSupprimerBon...
RépondreSupprimerIl faut le lire jusqu'au bout ! Ton poème est terrible. Terriblement efficace et réaliste pour déclencher en moi des images précises. Un vécu très ressemblant et me voilà embarqué dans ton imaginaire. Les toubibs qui m'ont sauvé il y a un mois, je ne sais pas s'ils se sont frotté les mains. Je sais que je peux me souvenir d'eux car je suis vivant. C'est déjà pas mal.
à bientôt,
Roger
Très réaliste ce poème! Réaliste et émouvant.
RépondreSupprimer@ JEA
Supprimer...et demain un autre jour naîtra , peut-être, dont on sera ...ou pas !
@ Francis
Merci.
@ Roger
C'est difficile de se mettre dans la tête de quelqu'un qui est embarqué vers le grand "passage". Dans le même esprit, j'avais écrit : http://saravati.skynetblogs.be/archive/2009/04/17/reveil.html.
Je suis contente que tu sois revenu, tu as encore tant de choses à montrer et partager. Amicalement.
@ Michèle
On ne sait ce qui nous attend plus tard, on peut juste imaginer ...Merci.