mardi 8 mai 2012

Tissage



















Les jours comme des cordes effilochées
À tresser encore et encore malgré l’usure
Le frottement les éraflures
Et les nuits qui les cernent
Dans leur implacable solitude

Combien de fois
Encore
Se poser la question
Combien de fois reprendre la navette
Et dénouer le peigne
Nœuds en formation
Mains écorchées
Noircir le métier jusqu’au fil du rasoir

Combien de fois
Guetter la lumière du jour
Carder les couleurs
Se noyer dans l’échancrure
À l’expiration
Des fils naissants ? 


5 commentaires:

  1. Et ne jamais douter que le tissage sera serré, solide tout en restant délicat et soyeux.

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  2. Continuer à tisser les liens malgré "les noeuds en formation", au jour le jour ! C'est notre travail quotidien d'humain, le morceau tissé malgré et en vertu de ses imperfections, sera notre oeuvre d'art; à contempler de temps en temps pour ne pas se décourager :-)
    Merci Saravati !

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  3. tant que les jours ne tressent pas les cordes pour se pendre...

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  4. @ Otli
    Tu as raison, un tissage doit rester agréable au toucher.

    @ Fifi
    Voir les imperfections est déjà un pas pour améliorer sa technique, merci !

    @ JEA
    Eventualité, hélas à ne pas éliminer...

    @ Gilbert
    Tresser et détresser, tant que peu se faire !

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