Les jours
comme des cordes effilochées
À tresser
encore et encore malgré l’usure
Le
frottement les éraflures
Et les
nuits qui les cernent
Dans leur
implacable solitude
Combien de
fois
Encore
Se poser la
question
Combien de
fois reprendre la navette
Et dénouer
le peigne
Nœuds en
formation
Mains
écorchées
Noircir le
métier jusqu’au fil du rasoir
Combien de
fois
Guetter la
lumière du jour
Carder les
couleurs
Se noyer
dans l’échancrure
À
l’expiration
Des fils
naissants ?
Et ne jamais douter que le tissage sera serré, solide tout en restant délicat et soyeux.
RépondreSupprimerContinuer à tisser les liens malgré "les noeuds en formation", au jour le jour ! C'est notre travail quotidien d'humain, le morceau tissé malgré et en vertu de ses imperfections, sera notre oeuvre d'art; à contempler de temps en temps pour ne pas se décourager :-)
RépondreSupprimerMerci Saravati !
tant que les jours ne tressent pas les cordes pour se pendre...
RépondreSupprimer(S)tresser, dit-elle.
RépondreSupprimer@ Otli
RépondreSupprimerTu as raison, un tissage doit rester agréable au toucher.
@ Fifi
Voir les imperfections est déjà un pas pour améliorer sa technique, merci !
@ JEA
Eventualité, hélas à ne pas éliminer...
@ Gilbert
Tresser et détresser, tant que peu se faire !