Si je peux
me permettre
De vous
appeler ainsi
Une
première fois
Ou une
dernière fois
Pourquoi
partez-vous
La fête
n’est pas finie
Vous n’avez
pas le cœur à la fête
Alors
laissez juste un grain de porte entrouverte
Sans
disparaître tout à fait
C’est trop
tard ?
Vous êtes déjà parti ?
Vous
avez plié vos bagages
Et
délaissé toute adresse
Vous
étiez fatigué
Ou
malade jusqu’à en mourir
D’autres
prendront le relais
Me
dites-vous et puis les gens vous ennuient
Parce
que avez commencé à les juger
Après les
avoir accueillis sans préjugés
Vous
prêchiez la révolte
Et ils
n’étaient pas réceptifs ?
Vous
avez mis vos espoirs dans un nouveau régime politique
Qui vous
a déçu
Parce qu’au
fond vous êtes un indécrottable idéaliste
Vous n’avez
pas fait la part des êtres
Qui amis ou
quidams
Vous avez
éteint
Votre
portable
Votre
téléphone
Décidé de
vous faire le mort virtuel
Vous êtes
parti dans les rues
Pour
rencontrer quelqu’un qui fut vrai
Et
semble-t-il vous l’avez trouvé
Quelqu’un
qui vous ferait oublier l’échec
Quelqu’un
qui n’aurait pas de passé
Rien que
vous pour avenir
Vous avez relégué vos mots
Au fond de
votre grenier
Pourtant
Vous aviez
un talent merveilleux
Une énergie
folle
Un tel
désir de communiquer
De sentir
De partager
Vous avez oublié
Tout
oublié ?
Vous avez
jeté vos amis
Ceux qui
vous aimaient pour vous
Sans rien
attendre en retour
Les vrais
amis, définitivement
attentifs disponibles
attentifs disponibles
Lorsque vous descendrez de votre nuage d’ivresse
- L’euphorie
Au fil du
temps perd son ardeur originelle
Vous le savez
pourtant-
Vous qui
étiez
Un brin
séducteur
A dose parcimonieuse
Une personne à la fois
Une personne à la fois
Oh quelque
âme malveillante
A volé
votre nom
A volé vos
paroles
Et vous ne
réagissez même pas
Vous si
soucieux
D’équité
De justice
Qu’êtes-vous aujourd’hui devenu ?
Qu’êtes-vous aujourd’hui devenu ?
J'ai toujours associé l'amitié à une porte à laquelle, lorsque plus rien ne va, on peut venir à tout moment, même au milieu de la nuit. La porte s'ouvre. L'ami est là. Bienveillant. Pas même surpris.
Il dit seulement "entre". Il ne demande rien. il écoute sans juger...
Et voilà que cette porte, pour moi, n'existait plus. Verrouillée sur le vide. ...(Pierre Péju)
Triste et beau... comme la chanson.
RépondreSupprimerBonne après-midi, Saravati.
Merci Tania, c'est en entendant cette chanson à la radio que j'ai eu envie de publier ce texte, belle soirée à toi !
RépondreSupprimerQuel beau poème! Et la chanson je l'avais presque oubliée.
RépondreSupprimerJe me rends compte qu'on est ému par des choses qu'on a déjà éprouvées et parfois tout autant par ce qu'on n'a pas ressenti car des auteurs réussissent à transmettre tellement bien l'émotion.
Porte refermée. Ce vide qu'on avait pas osé imaginer.
RépondreSupprimerTrès beau !
Amitié ou amour ? Dans tous les cas privilégions la tendresse :-)
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte pleins d'interrogations à l'ami et cette douce chanson !
Que les portes fermées sont tristes!
RépondreSupprimerCela devrait être interdit, pour le bien de l'humanité...
Beau texte, chanson prenante...merci à toi, un besito.
Comme Tania, je dirai que ce texte est très beau et triste à la fois. Il m'évoque un peu la chanson "Puisque vous partez en voyage" reprise par le duo Françoise Hardy/Jacques Dutronc.
RépondreSupprimerCe texte me fait penser à la fermeture d'un blog... c'est triste la fermeture d'un blog.
RépondreSupprimerJe pense qu'on a tous un jour l'envie de "fermer la porte"... reprendre la vie d'avant FB - Twiter- OB - ou canal ou blogspot etc.... A trop connaitre les gens nous viens l'envie de les larguer. (Léo Ferré) C'est d'autant plus triste si cet homme était un ami... Je viens justement de rompre une amitié de plus de 30 ans qui devenait pesante.
@ Michèle
Supprimeroui transmettre ses émotions est un beau défi auquel nous sommes sensibles.
@ Fifi
La tendresse est un sentiment qui ne s'étiole pas, je pense.
@ Colo
Evitons que les portes fermées ne se transforment en mur...
@ Claire
une très belle chanson, merci.
@ Claire06
J'ai toujours imaginé qu'une véritable amitié ne pouvait pas prendre fin, à moins qu'elle revête un jour différent selon la personne. Finalement, connait-on vraiment le versant des gens ?
Les mots ? Les mots n'expriment-ils pas que silences ?
RépondreSupprimerLe silence, lui, exprime tant de choses.
Mots volés ?... Les mots sont libres, on ne les vole pas.
Equité, justice : accord avec soi-même... La liberté est à ce prix, non négociable...
Le talent ? Quel talent ? Celui de déranger ? Celui de se complaire dans une prétendue envie de réveiller ?
L'énergie ?... Oui, celle de s'épuiser ?...
Le temps viendra parce que c'est le seul ami que nous ayons et, lui, il ne fait que passer.
Je suis sûr que, quelque part, il dit toujours que la liberté de pensée et d'expression n'est pas négociable. Et ce quel que soit le "risque" à courir.
Croyez-le.
JE
J’ai lu avec beaucoup d’attention votre commentaire comme une réponse ciblée à mon texte sur l’amitié.
SupprimerS’il s’avère que vous êtes celui que j’ai cru reconnaître voilà bien longtemps, cela mérite réaction.
Je ne sais si le silence exprime tant de choses, il exprime des malentendus, une désapprobation, un déni de la personne, un besoin de couper de manière unilatérale des ponts tendus dans d’autres circonstances ... le silence exprime pour celui qui doit le subir malgré lui, un doute jamais démenti, une blessure dont on ne connaît pas la véritable signification, un refus d’une histoire reléguée dans les couloirs du passé (on ne supprime pas une histoire même si on la falsifie) ...le silence n’est jamais la vérité, c’est une manière de penser pour soi sans empathie.
Nous ne sommes pas obligés d’utiliser les mots, les refuser pourtant est un langage qui peut faire mal. Bien sûr qu’on ne peut voler les mots mais reprendre littéralement leur agencement dans un texte relève du plagiat, ce qui n’est jamais acceptable.
L’accord avec soi-même doit tenir compte de l’histoire même si on la renie parce que l’histoire concerne des personnes et leur fermer la porte de manière unilatérale n’est pas , selon moi, une preuve de dignité.
Le talent ? On ne peut pas se targuer d’en avoir mais on ne peut pas refuser à l’autre de le ressentir.
L’énergie est toujours épuisante si on s’en sert à ses uniques fins, mais si elle crée des liens, « éveille » des consciences, engendre des dialogues ou des réflexions, alors elle n’est pas vaine, elle est communicative et n’est-ce pas le propre des hommes d’avoir envie de communiquer ou de tenter de le faire pour vivre en harmonie avec soi-même et son environnement ?
Le temps n’est pas un ami, le temps estompe les détails qui déplaisent mais cela ne fait pas de lui un ami. Il n’efface rien parce qu’il n’a d’existence propre, il permet de fuir dans de nouvelles réalités qui à leur tour seront remplacées par d’autres avec tous les effets collatéraux que cela entraîne. Le temps ne dit rien d’autre que ce que nous voulons lui faire dire et le fait qu’il ne fait que passer ne lui donne pas de véritable mérite en soi !
Liberté d’expression et de pensée : voilà des grands concepts qui font l’objet d’une grande campagne médiatique. Ce sont, certes, des valeurs importantes mais elles ne doivent pas faire oublier que nous vivons en société. Le risque de se replier sur soi est certain. Celui d’utiliser les gens aussi. Peut-être cela est-il secondaire pour vous ...
Chère amie, je suis bien celui que vous avez... reconnu.
RépondreSupprimerJe suis désolé pour la déception que j'ai pu générer. Il est des moments où l'homme a besoin de s'isoler, loup, sauvage, bête parce que meurtri, blessé, épuisé, à bout de tout et, principalement, de ce qui lui est vital : le souffle.
Alors, veuillez pardonner mon rustre comportement.
Oui, pour moi, le temps est un ami, toujours présent, qui ne fait que passer. Je suis un ami passé, toujours présent. La preuve en est.
Pour les autres considérations, je vous demande de tenir compte du fait que même si je suis plus (re)posé, j'écris toujours à la vitesse des éclairs qui me traversent. Alors, je sais que vous pardonnerez quelques approximations...
Important : j'ai parcouru vos pages et certaines d'entre elles m'ont touché par leur profondeur, leurs images en relief sur le fil des mots.