Je regardais Hélène
Elle disséquait ses voisines
Avec sa faux extensible
Qui drainait un chapelet de mots mauvais.
L’autre femme, ma mère
Se taisait
soumise.
Je ne l’aimais pas, Hélène
Prototype de la médisance
Grande prêtresse de la calomnie
Enrubannée de paillette acides.
N’aimais pas sa fille non plus
Erigée en vestale sur un piédestal énorme
Et moi, si petite, si secrète
J’aurais voulu scier les colonnes du temple
Et faire vaciller
Toutes les statues d’argile
Ça y est : cela a vacillé. ;-)
RépondreSupprimerMoi, non plus je ne l'aime pas, cette vipère... qu'elle vacille!
RépondreSupprimer(je trouve dommage que tu aies mis 4 "o" à "énorme", c'est un style trop oral qui ne coïncide pas avec le reste du style écrit je trouve - enfin ce n'est qu'un humble avis...)
@ co errante
RépondreSupprimerAïe, ça m'est tombé sur le pied ...
@ Aléna
Merci Aléna, je me suis posée la question en l'écrivant, tu as raison, je garderais cette version oooooo pour une version orale
Plus la médisance est énooorme, plus la vie est petite!!!
RépondreSupprimerMarcelle
Comme elle devait être triste la vie d'Hélène !
RépondreSupprimerLes oclosses d'or et d'argent aux pieds d'argile.
RépondreSupprimerCaro_carito
@ Marcelle
RépondreSupprimerLa médisance, certes, restreint le cercle des relations
@ Les Héphémères
Pour plagier Hugues :
"Mon Hélène, mon Hélène,
sous les branches du grand chêne
t'as le coeur rempli de haine
et ça, j'oublierai jamais."
Triste un comme un jour sans lumière ...
@ Caro carito
A quoi sert de regarder au loin si on n'a pas les pieds bien ancrés ? L'argile ne retient pas !
Elle haine !
RépondreSupprimerTon texte nous dit que tu as réussi ! Bravo
Comme en peu de mots, toute une ambiance est restituée..et la souffrance de celles qui se sentent rapetissées..et aussi de celles qui ont besoin d'abîmer les autres pour se croire grandies...Moi aussi, j'ai beaucoup souffert des médisnces incessantes que j'entendais étant enfant...J'aime beaucoup ton poème
RépondreSupprimerBelle imagination!
RépondreSupprimer@ Isabelle
RépondreSupprimerOui, je l'ai atteinte dans ses racines ! Merci !
@ Gazou
Merci, je crois que c'est illusion de vouloir grandir au détriment des autres.
@ Eric
Merci.
J'aime beaucoup ce texte. Il me fait penser à quelques situations vécues...
RépondreSupprimer@ La plume ...
RépondreSupprimerMerci, c'est vrai qu'on peut rencontrer ce genre de personnes à chaque coin de rue !
Belle puissance cette enfant, malgré sa posture et son regard vers le haut, on sent son énergie de personne redressée.
RépondreSupprimerFort ce texte Saravati.
@ Kouki
RépondreSupprimerJ'aime cette expression : "énergie de personne redressée", c'est tout à fait ça. Merci Kouki